Le merveilleux restaurant des souvenirs est distribué par les Éditions Hauteville dans leur collection Kibun.
Il est un lieu, un petit restaurant dans la baie de Tokyo, où les personnes vivant un drame peuvent aller déjeuner… Là bas, elles seront accueillies avec bienveillance par Kai, le fils de la propriétaire et Chibi, le petit chat, mascotte de l’établissement… Ils vous proposeront alors un repas spécial.
Kotoko, ayant perdue son frère aîné dans des conditions dramatiques, décide de s’y rendre après qu’un ami lui en ai parlé… Séduite par l’établissement, elle devient vite perplexe quand Kai lui apporte un repas sans qu’elle n’ait rien commandé. Elle y goûte à peine qu’un homme s’invite à sa table : son frère décédé.
Un livre délicieux
Le merveilleux restaurant des souvenirs de Yuta Takahashi est une healing fiction tel que Le restaurant des recettes oubliées ou Un jeudi saveur chocolat, pour citer des œuvres plus connues.
Ce genre de littérature entre totalement dans le genre cosy et feel good. Le merveilleux restaurant des souvenirs n’y fait pas exception.
Avec une grande douceur, le livre aborde des thèmes importants tels que le deuil, les regrets et surtout la culpabilité. Néanmoins, il y apporte sans pathos ni cliché une dose d’espoir vraiment bienvenue.
On suit et, souvent, on se reconnaît dans les différents portraits de ses clients cherchant un dernier instant avec des proches disparus.
Le livre est extrêmement émouvant sans pour autant être tire larmes. Et in fine se révèle être bigrement apaisant.
J’avoue, bien humblement, ne pas forcément être la cible de ce genre littéraire. Cependant je me suis retrouvé totalement pris dans ce récit, qui nous raconte des rapports au deuil avec une grande pudeur. Par moment, le roman rappelle le style du mangaka Jiro Tanigushi, (notamment Un ciel radieux).
Poétique et mélancolique
Partager un dernier repas avec une personne aimée pour pouvoir lui dire l’essentiel… Évoquer ce qui a été jusqu’alors laissé sous silence… Tout cela donne au livre une atmosphère fantastique et mélancolique.
Certes, le moment de partage est limité (le repas est unique et ne dure que le temps que les arômes s’évaporent), mais offre surtout aux protagonistes l’espoir et la force de se reconstruire. Il offre un sens à leur vie, tout en composant avec l’absence de l’autre.
Je ne souhaite pas en dévoiler trop, au risque de spoiler les futurs lecteurs, mais ce livre est vraiment un petit bijou.
Les personnages sont attachants. Ils sont crédibles et bien qu’ils ne partagent votre vie qu’un bref instant (le roman est assez court), ils continuent de vous hanter (gentiment) longtemps après avoir achevé votre lecture.
Le livre est très agréable à lire. En effet, il est facile d’accès et est bien écrit (malgré une petite redondance, parfois dans les situations évoquées). Il devrait vraiment plaire à tout type de lecteurs.
De plus, chaque chapitre correspond à une recette. Et croyez moi, on a envie de les cuisiner après coup !
Un dessert littéraire
Bref, c’est un roman très agréable, que je conseille à toute personne voulant tester la healing fiction.
Car grâce à son style frais et accessible, il peut représenter une excellente porte d’entrée à ce genre.
Et pour continuer dans la romance feel good, pourquoi ne pas essayer La petite confiserie de l’allée nocturne ?
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Passionné par le cinéma et la culture pop en général, principalement le genre horrifique depuis que j’ai découvert Les dents de la mer et Les oiseaux, à mon plus jeune âge, je n’ai eu de cesse de m’y intéresser. Mes films préférés sont La nuit du chasseur et Les dents de la mer, Spielberg est pour moi le meilleur réalisateur vivant, et Bruno Dumont pas loin derrière, mais malgré mes goûts sombres, je ne crache pas non plus sur une comédie romantique ou un Disney. Ayant grandi principalement dans les années 80 et 90, j’ai également un grand attachement pour les animés et les films de cette période. Grand fan de littérature, de BD, Comics et Manga, je suis également féru de jeux vidéos ayant grandi avec la période 8 bits et ayant continué les jeux jusqu’à maintenant.
