Les larmes de Yokai, de la mythologie dans le Japon féodal

Les larmes de Yokai, de la mythologie dans le Japon féodal

« Les Larmes du Yokai », publié chez Glénat, est une bande dessinée scénarisée par Loïc Clément, avec un découpage de Stéphane Benoit, des dessins de Margo Renard, et des couleurs de Grelin. L’œuvre nous offre une nouvelle histoire avec une enquête par tome.

Un nouveau duo d’enquêteurs impayable dans un univers médiéval !
Caleb, un brillant chat-samouraï enquêteur, sillonne l’île d’Onogoro avec son serviteur Doglass, en quête de mystères à résoudre. Dans ce Japon médiéval fantastique entre science et magie, une larme de yôkai est transmise par un père noble à son fils sur son lit de mort. Ce legs inestimable est un sabre qui renferme l’âme d’une créature légendaire, lui conférant par là même des pouvoirs extraordinaires. Caleb, enfant adopté, est ainsi l’un des rares gaijins à posséder un tel trésor.

Privilégiant la résolution de ses enquêtes par l’usage de son intellect hors pair plutôt que par la force, Caleb Inari n’est pourtant pas le dernier à la bagarre. Surtout si son souffre-douleur Doglass est en première ligne… Lorsque ce duo atypique arrive dans la ville de Chidori pour de nouvelles aventures, l’accueil n’est pas des plus chaleureux. Les étrangers n’y sont pas forcément bien vus. Pas de quoi se départir de sa nonchalance et de son humour corrosif habituels pour Caleb, qui va faire la connaissance de Béryle. Cette patronne d’auberge, veuve et gaijin elle aussi, s’occupe seule de son commerce aux côtés de son jeune fils Tristan, et sa vie n’est pas simple tous les jours. Quoi qu’il en soit, la situation à Chidori s’avère rapidement explosive.

La petite communauté d’apiculteurs qui assure l’économie de la ville est désemparée par la mort mystérieuse de ses abeilles. Le manque d’intérêt des pouvoir locaux finit d’asseoir des tensions bien installées. Le daimyo local, représentant de l’empereur, serait-il corrompu ? Avec ses compagnons, Caleb va mener l’enquête, qui les mènera à découvrir les secrets cachés dans les profondeurs de la ville…

Glénat

Le détective Gaijin

Cette bande dessinée de fantasy, qui explore le thème japonais des kemonomimi (êtres mi-humains, mi-animaux), est une agréable surprise ! Une excellente idée, d’autant plus que l’histoire se déroule dans le Japon médiéval. Elle débute de manière classique et semble annoncer le célèbre voyage du héros de Joseph Campbell.

Mais en réalité, nous avons ici un anti-héros. Un couple de nobles sans enfant adopte un orphelin, notre héros, qui deviendra un chat avare, dédaigneux et prétentieux. Son serviteur, quant à lui, est son opposé : un chien gentil et maladroit.

Bien que Caleb soit un bon enquêteur, le fait d’être un gaijin (un étranger) fait qu’il n’est pas respecté. L’intrigue se dévoile lorsqu’il doit enquêter sur la mort des abeilles dans une ville dépendante du commerce du miel, ce qui engendre des conflits. Mention spéciale aux références de la mythologie japonaise : j’ai beaucoup aimé la représentation d’ Izanagi et Izanami.

les larmes yokai

Une bande dessinée conséquente

Le livre fait 80 pages, mais l’action reste bien prenante. L’humour est omniprésent, notamment grâce au langage un peu familier de Caleb, sans jamais être vulgaire. Le dessin est plaisant, et le découpage reste classique. Nouvelle mention spéciale pour la couverture, très agréable au toucher.

Selon moi, même si un adulte peut la lire et y prendre plaisir, cette bande dessinée est davantage destinée aux enfants. Et je pense que c’est un excellent choix pour un jeune lecteur.

Mon avis

Ryudoka

Le premier tome, Les Larmes du Yokai, est une excellente bande dessinée, à la fois surprenante et plaisante à lire. Que ce soit pour vous ou votre enfant, je ne peux que vous la conseiller.

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