Mauvaises Herbes : Le témoignage d’une femme de réconfort

Mauvaises Herbes : Le témoignage d’une femme de réconfort

Synopsis

1943, durant la guerre du Pacifique. La Corée est sous l’occupation du Japon. Lee, une jeune fille de 16 ans, est vendue par ses parents adoptifs comme esclave sexuelle à l’armée japonaise basée en Chine. Après avoir vécu soixante ans loin de son pays, Lee revient sur sa terre natale. Le moment de raconter son histoire bouleversante est venu. Il fallait bien un roman graphique copieux pour donner corps au destin tragique de cette adolescente condamnée à la prostitution, la violence, l’opprobre et l’exil.

Le témoignage de Lee Oksun ne se contente pas de rappeler l’esclavage sexuel organisé par l’armée impériale (ce que nient encore les nationalistes japonais), mais montre également les responsabilités de certains Coréens et le rejet social dont ont été victimes les rescapées.

Avec cet ouvrage, Keum Suk Gendry-Kim s’acquitte de deux missions essentielles : éclairer l’Histoire et se démarquer des discours officiels révisionnistes. Traduit en 30 langues, multi-primé à l’international (dont un Harvey Award), best-seller aux USA comme en Espagne, Mauvaises Herbes de Keum Suk Gendry-Kim méritait une nouvelle édition en France. L’occasion de découvrir ou redécouvrir ce chef-d’oeuvre de près 500 pages.

Bande-Annonce

Présentation

Titre original : Mauvaises Herbes (en coréen : 불량풀)

Auteur : Keum Suk Gendry-Kim

Traducteur : Keum Suk Gendry-Kim, Loïc Gendry

Dessin : Keum Suk Gendry-Kim

Editeur VF : Futuropolis

Prix : 30€

Date de parution : 26/09/2018 (Réédition le 07/02/2024)

De quoi témoigne Lee Oksun ?

Lee Oksun, nous raconte son histoire à travers la bande-dessinée Mauvaises Herbes (écrit par Kim Suk Gendry-Kim).

Elle a grandi dans une famille défavorisée qui n’avait pas les moyens de lui payer l’école, ni de subvenir correctement à ces besoins, elle a même essayé de trouver quelques petits boulots dès son plus jeune âge afin de subvenir aux besoins de sa famille et d’aider ses parents.

Un couple finira par « l’adoptée » en lui promettant un bel avenir. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que cette « adoption » est le début de sa descente aux enfers …

Lee se fera cependant enlever lors d’un ravitaillement. Elle finira par la suite dans l’un des nombreux camps de femme de réconfort japonais. Elle y subira de nombreuses violences physiques et sexuelles de la part des soldats…

Un jour, elle attrapa la syphilis à cause de soldats qui l’utilisaient comme un jouet. Elle subira alors des piqûres d’arsphénamine, mais malheureusement ce traitement ne fera pas effet. Alors, deux mois plus tard, le souteneur (proxénète) trouva un traitement, le mercure. Il brûla le mercure entre les cuisses de Lee. La lourde fumée pénétra ses parties intimes la rendant à tout jamais stérile.

Lee trouva finalement l’amour dans cet enfer. Il s’appelait Shim Young, il était coréen et chef d’équipe dans l’aérodrome. Parmi les coréens, il était connu comme étant violent et cruel. Les hommes coréens n’avaient pas le droit de rentrer chez les femmes de réconfort alors, ils se voyaient en cachette la nuit afin de ne pas être découvert.


Keum Suk Gendry-Kim est une autrice de bande-dessinée sud-coréenne née en 1971.

Elle a très vite su imposer ses récits poignants dans un univers dominé par les hommes, jusqu’à en devenir l’une des figures de la culture sud-coréenne.

Très souvent, Keum met en avant la place des femmes coréennes au 20e siècle dans ses livres, qui sont également très souvent engagés politiquement.

Keum s’inspire de sa propre histoire familiale dès son premier livre « Le chant de mon père« .


Mot de l’éditeur ?

J’ai découvert le travail de Keum Suk Gendry-Kim à la lecture de Mauvaises
Herbes. Ce jour-là, j’ai pris une claque. Je découvrais en parallèle un pan de
l’Histoire que j’ignorai et une autrice remarquable. Depuis nous collaborons, et
c’est un authentique plaisir que de pouvoir reproposer cet authentique chef d’œuvre
du neuvième art. Ce Magnum opus a fait de son autrice coréenne une vedette
internationale. La France est encore un peu à la traine mais gageons que cette
édition lui rendra justice.

Alain David

Je recommande Mauvaises Herbes à un public averti qui n’a pas peur d’être confronté aux violences physiques et sexuels des femmes en tant de guerre.

Nos lecteurs mordus d’histoire de Corée du Sud, seront ravis de découvrir quel était la culture qu’il y avait en cette période !

Si tu as aimé cet article, je t’invite à découvrir d’autres œuvres en cliquant juste ici !

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