

Parasite ou Kiseiju en japonais, est un manga signé Hitoshi Iwaaki. Il a été publié pour la première fois en 1989 au Japon. Il débarque en 2002 en France chez Glénat dans une édition qui compte 10 volumes.
Cependant, en 2020, la maison d’édition propose aux fans une réédition du célèbre manga d’horreur en seulement 8 tomes. La série s’offre même un magnifique Coffret Intégrale que vous pouvez retrouver en cliquant juste ici !
Parasite aura même la chance d’être adapté sur écran en 2014 avec deux saisons d’anime et deux films de toute beauté que vous pouvez visionner sur Netflix ou Crunchyroll. Le nom sera quelque peu modifié et deviendra : Parasite – La maxime.
Ce seinen de science-fiction et d’horreur nous plonge dans un monde où des créatures mystérieuses, nommées parasites, envahissent la Terre en prenant possession des humains. Leur but ? Réduire l’Humanité qu’ils considèrent comme une menace pour l’équilibre écologique…
Le duo le plus soudé de l’histoire du manga !
Depuis des milliers d’années, l’Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu’au jour où de mystérieuses sphères, abritant d’étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre. Rapidement, les entités prennent possession de certains habitants. Nul ne sait d’où elles viennent, mais ce qui semble certain, c’est qu’elles sont là pour débarrasser le monde de l’espèce humaine.
Shinichi, jeune lycéen, est un « hôte » dont le cerveau a miraculeusement été épargné : et pour cause, Migy, son parasite, a pris possession de son bras droit ! Ce cas exceptionnel va déboucher sur une singulière cohabitation. Car au-delà de la fusion physique opérée entre Migy et Shinichi, qui partagent désormais le même corps et la même vie, va se développer un lien d’attachement particulier où les deux êtres vont apprendre chacun l’un de l’autre. Alors que Shinichi se découvre doté d’incroyables facultés physiques, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches… et sur l’humanité tout entière.
Réussira-t-il, avec l’aide de Migy, à enrayer l’inévitable invasion ?
Glénat

Une boucherie infinie pour sauver la planète…
Le tome 1 pose parfaitement les bases d’une réflexion brutale. Et si, pour sauver la Terre, il fallait éliminer une partie de ceux qui la détruisent ? Cette idée pour le moins dérangeante se matérialise à travers le personnage de Shinichi Izumi. Lycéen ordinaire, il devient l’hôte d’un parasite qui échoue à le dévorer complètement, devant se contenter de prendre possession de la main du jeune homme.
Mais là où l’anime jouait sur les couleurs sombres et une atmosphère obscure, presque dramatique, le manga surprend par son aspect presque lumineux. Le dessin, simple, laisse beaucoup de place au blanc. Cette légèreté visuelle tranche radicalement avec l’horreur de l’histoire.
Ainsi derrière son vernis de manga d’horreur, Parasite nous pousse à réfléchir. Les parasites apparaissent d’abord comme des monstres dévoreurs d’humains. Ils sont en effet capables de sentir la présence de leurs semblables, de se fondre parmi les humains, mais surtout, n’hésitent pas à massacrer des innocents pour se nourrir.


Mais une question dérange rapidement le lecteur. Est-ce vraiment choquant de voir un prédateur manger un humain, quand les humains eux-mêmes dévorent sans état d’âme des animaux ? Parasite va alors retourner notre regard sur notre propre place dans la chaîne alimentaire…
Ces parasites sont certes effrayants et monstrueux, mais dans le même temps ils nous montrent un reflet de nous même. En réalité, ils n’agissent pas vraiment par cruauté, mais par nécessité. Ils doivent se nourrir et leur régime alimentaire se base sur le cannibalisme.

L’alliance des espèces !
Le lien entre Shinichi et Migy, son parasite, va offrir à l’histoire un tournant des plus intéressant. N’ayant pas pu atteindre le cerveau de Shinichi, Migy s’est installée dans sa main droite. Cette cohabitation forcée donne lieu à un duo assez étrange, mais toujours comique.
Au fil du premier tome, leurs évolutions parallèles sont impressionnantes. Shinichi devient plus empathique, plus courageux, mais aussi plus rationnel et mature. Quant à Migy, elle essaye d’apprendre à comprendre et à respecter les humains malgré sa nature profonde qui est de les dévorer.
Ce n’est pas qu’une fusion physique, c’est aussi une symbiose des cultures et des âmes. Ils vont apprendre à coexister et à comprendre leurs espèces mutuelles.
Le personnage de Ryoko Tamiya, professeur de lycée, et parasite parfaitement intégré, enrichit encore plus cette réflexion. Elle ne cherche pas à faire du mal à Shinichi, mais seulement à le comprendre. Enceinte d’un autre parasite, elle mène ses propres expériences et s’interroge sur le vivant, les émotions et les évolutions entre les espèces.


L’avis de la rédactrice

J’avais adoré l’anime et ça a été un réel plaisir de découvrir le manga ! Ce premier tome est à la fois glaçant et fascinant. Les scènes de carnages sont crues, les expressions des personnages exagérées. Pourtant, l’ensemble est adouci par le style graphique que j’ai pu trouver un peu trop épuré.
Les pages en couleurs en début de chapitre apportent un vrai plus !
Parasite nous propose une réflexion sur l’humanité, la cohabitation et la nature. Ce tome 1 nous pousse à nous demander jusqu’où peut aller ce duo complètement improbable !

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