Tsuwamonogatari : l’honneur des samouraïs

Tsuwamonogatari : l’honneur des samouraïs

Tsuwamonogatari – Le Crépuscule des Lames Ensanglantées ou ツワモノガタリ est un seinen en 8 tomes. Sorti en 2021 au Japon aux éditions Kodansha, le manga est écrit et illustré par Hosokawa Tadakata.

Avec de superbes illustrations et une esthétique unique du Japon traditionnel, l’auteur nous embarque dans un récit épique où le minimalisme et le réalisme sont primordiaux.

Tsuwamonogatari fait son apparition en France chez PIKA cette année. Pour l’instant, l’édition française compte 2 tomes, le 3ème étant prévu pour le 6 novembre prochain !

Les membres du Shinsengumi, groupe de guerriers qui protègent la ville de Kyôto, échangent leurs faits d’armes pour déterminer l’adversaire le plus fort qu’ils n’aient jamais affronté. Ce n’est autre que Sôji Okita, capitaine de la première division, qui ouvre le bal ! À ses yeux, ce titre d’ennemi le plus redoutable revient à Kamo Serizawa, pratiquant du style Shindô-Munen. Une opposition de styles s’annonce alors entre ces deux bretteurs hors pair, premier duel mortel d’une série d’autres qui sonneront purement et simplement le glas des samouraïs.

PIKA éditions

Si les personnages principaux sont présentés brièvement pour donner un cadre au lecteur, le manga se concentre essentiellement sur des duels au sabre.

Toute l’histoire de Tsuwamonogatari est basée sur une seule question : qui est le meilleur bretteur ?

Les personnages principaux vont alors raconter chacun leur tour, l’histoire de ces adversaires qui les ont particulièrement marqués !

Les bulles de textes sont rares, mais grâce à l’expressivité du dessin de l’auteur, l’œuvre reste d’une lisibilité exceptionnelle. Hosakawa met en avant des moments particuliers de tension dans les passes d’armes et n’hésite pas à revenir en arrière pour décomposer le mouvement, offrant une lecture détaillée de la technique des samouraïs.

Car loin d’être un simple manga de combat, Tsuwamonogatari s’attarde sur les prouesses techniques et la beauté du geste de chaque bretteur.

L’omniprésence d’un narrateur qui explique les mouvements des combattants et les différentes techniques, offre au lecteur une compréhension totale des combats. D’ailleurs, le lecteur est souvent interpellé par le narrateur. On lui demande de relire, de réfléchir à la beauté du geste du samouraï. Le lecteur est donc parfaitement intégré et investi dans le récit.

Ce qui est particulièrement intéressant avec Tsuwamonogatari, c’est le traitement du Shinsengumi (groupe de samouraïs). En effet, les membres du groupe sont déjà installés dans le paysage du Japon traditionnel. Chaque personnage va alors être présenté à travers un combat qu’il a mené dans son passé. Cette originalité de présentation est d’autant plus intrigante que c’est par leurs adversaires les plus mortels que le lecteur va les découvrir.

J’ai été agréablement surprise par Tsuwamonogatari. La construction du récit presque comme une encyclopédie du combat est tout bonnement fascinante !

Les combats sont magnifiques, la mise en scène absolument parfaite !

J’attends la suite avec impatience et ai particulièrement hâte de voir où les récits de ces samouraïs vont me mener !

Si vous aimez les combats de sabre exaltants, continuez votre plongée dans le Japon féodal avec Dororo, un anime aussi sombre que fascinant !

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