Black Clover : Sans magie mais pas sans ressources

Black Clover : Sans magie mais pas sans ressources

Black Clover est un manga qui fait son apparition pour la première fois dans le Weekly Shōnen Jump le 16 février 2015, scénarisé et dessiné par le maître Yūki Tabata.

Publié en volumes et reliés par Shueisha au Japon, Black Clover est édité et publié en France depuis 2016 par Kazé qui devient Crunchyroll en 2022.

Comptant actuellement 36 tomes au japon comme en France, Black Clover a eu droit à un anime en 2017, puis à un film en 2021. Avec un début mitigé à cause de ses ressemblances avec d’autres Shonen du genre, Black Clover a pourtant su charmer les foules grâce à son développement continuel et ses arcs narratifs engageants.

L’anime a été bien reçu car, il met en valeur ce manga qui explore les thèmes de la rivalité et de la détermination. Le manga aborde également le sujet sur les systèmes de classes et de privilèges, thèmes centraux de l’œuvre.

❝ Dans un monde régi par la magie, Yuno et Asta ont grandi ensemble avec un seul but devenir le prochain Empereur-Mage. Mais au royaume de Clover, Asta fait figure d’exception. Incapable de produire la moindre petite étincelle magique, le jeune garçon ne possède aucun pouvoir… Qu’à cela ne tienne ! Loin d’être découragé, il compte bien rivaliser avec Yuno pour aller au bout de son rêve ! ❞

Kazé

Pas de magie ? Pas grave, je fais des pompes !

Dans le royaume de Clover, la magie est au service des autres ou de ses propres intérêts. Tous les habitants, sauf Asta, possèdent des pouvoirs magiques. À l’inverse, son rival et ami d’enfance Yuno est un prodige. Tous deux aspirent à devenir Empereur-Mage, le plus puissant des mages, chargé de protéger et guider les habitants du royaume.

L’Empereur-Mage est officiellement inférieur à l’Empereur, mais officieusement bien plus important. Cependant, avant de devenir Empereur-Mage, il faut intégrer une compagnie de Chevaliers-Mages, les forces armées du royaume de Clover.

Cependant, intégrer les Chevaliers-Mages, est un défi. C’est un domaine généralement réservé aux nobles, dont la magie est souvent plus puissante. Malgré son talent, Yuno n’est qu’un paysan pour les autres, et Asta, sans magie, semble encore moins apte. Mais tout va changer pour eux le jour de la cérémonie de remise des grimoires. Lors de cette cérémonie, les jeunes de 15 ans reçoivent leur grimoire, essentiel pour lancer des sorts.

Yuno ne reçoit pas n’importe quel grimoire, il reçoit le grimoire que seuls les rares élus ont eu la chance de détenir, le légendaire grimoire du trèfle à 4 feuilles. Asta, moins chanceux, ne reçoit aucun grimoire. Pour autant, il ne se laisse pas démonter. Et à force de détermination, lorsque tout semble perdu, un grimoire fait son apparition. Un étrange grimoire qui semble vieux et complètement ruiné par les années, mais surtout… Qui comporte un trèfle à 5 feuilles, et une capacité pour le moins unique.

Chaque feuille du trèfle représente une vertu. Les trois premières sont pour l’Espérance, la Foi et la Charité. La quatrième est pour la Chance.

Black Clover

Dans un monde où chacun est fier de ses capacités magiques et rabaisse ceux qui en possèdent moins, Asta détient le pouvoir de les annuler à grands coups d’épée dans la tronche.

C’est ensemble que Yuno et Asta marcheront sur le long et sinueux chemin qui mène à leur objectif de devenir Empereur-Mage. Tous deux trancheront à coups de lame de vent et d’épée anti-magie, les différences entre les classes sociales qui sévissent dans le royaume de Clover.

Dans une histoire toujours plus Shonen, la détermination d’Asta est mise à rude épreuve, et son absence de magie représente un obstacle constant. Il doit constamment trouver des moyens de combler ses lacunes et, surtout, d’exploser ses limites. La rivalité amicale qu’il entretient avec Yuno le pousse à se dépasser, tout comme le soutien de ses compagnons. Asta est également motivé par une promesse faite dans son enfance et par l’amour qu’il éprouve pour celle qu’il souhaite épouser. Au fil de son aventure, Asta ne cesse de se réinventer pour surmonter chaque obstacle.

Un anime qui explose ses limites

Comme dit plus haut, Black Clover a en 2017, eu droit à une adaptation en anime, par nul autre que le studio d’animation Pierrot, connu pour avoir animé d’autres classiques comme par exemple Naruto, GTO, Beelzebub, Kingdom et j’en passe.

Réalisée par Yoshihara Tatsuya, l’anime Black Clover compte pour l’instant 170 épisodes. Une animation qui nous est servie aux petits oignons, et qui sublime aussi bien les scènes d’action que les moments d’émotions.

On peut faire un reproche à l’anime (reproche qui revient très souvent), c’est son rythme un peu trop saccadé et ses nombreux épisodes de remplissage (épisode filler). Ce sont des défauts communs à tous les animes fleuves.

Néanmoins, l’animation épique, les OST mélodieuses et les Opening exceptionnels compensent largement ces défauts. Les Openings de Black Clover font d’ailleurs pour moi, partie des meilleurs de l’animation japonaise.

Avis objectivement subjectif

Beaucoup trouvent que Black Clover est un réchauffé de Shonen. Je trouve qu’au contraire, il est un bel hommage à ce genre (comme Naruto, Bleach, Fairy Tail et HxH) et à d’autres mangas connus tels que Berserk.

Les personnages secondaires ont tous leur importance et évoluent eux aussi. Ils n’évoluent pas seulement de par leur force mais aussi émotionnellement parlant. Yuno incarne enfin un rival shonen authentique, avec un véritable impact sur l’intrigue, une véritable utilité scénaristique. Ce n’est pas juste Asta ou bien Asta contre Yuno, c’est Asta ET Yuno qui apprennent et grandissent en même temps.

J’ai particulièrement apprécié le personnage de Yami. Premièrement parce qu’au niveau du caractère on me compare souvent à lui et que je suis loin d’être humble. Blague à part, c’est aussi et surtout parce que Yami impose le respect et impose son propre rythme dans le manga. Il n’est pas juste un simple chef ou une simple étape pour Asta.

Quant à Asta, il est un véritable exemple de détermination. Comment ne pas être inspiré par ce nabot qui se démène corps et âme pour combler son manque de magie par la force physique ?

C’est plus qu’une quête initiatique, c’est une histoire de rivalité, une histoire de fraternité, une histoire de dépassement de soi. La phrase signature d’Asta et Yami en dit long sur leur mentalité inébranlable : « C’est le moment d’exploser mes limites ».

Dans un genre Shonen mais un peu plus mature, je vous invite à lire Chainsaw Man, la tronçonneuse de la mort !