Dracula – L’Ordre du dragon : la mort lui va si bien

Dracula – L’Ordre du dragon : la mort lui va si bien

Depuis la sortie du roman original de Bram Stoker en 1897, on ne compte plus les (trop) nombreuses itérations de Dracula, au cinéma comme dans la littérature fantastique.

On pourrait pester sur les suites spirituelles de Dacre Stoker mais aussi sur la cauchemardesque adaptation de Luc Besson qui arrivera cet été dans les salles obscures.

Mais avant de sortir les crocs, prenons le temps de nous attarder sur une vraie revisite originale parue aux éditions Glénat : Dracula – L’Ordre du dragon.

Rangez les pieux et les crucifix avant de crier au scandale! Cette énième version adaptée cette fois-ci en BD n’a pas été refilée au quincailler du coin. Mais par un duo que j’apprécie particulièrement : Marco Cannavò au scénario et Corrado Roi au dessin.

Après Frankenstein – Au nom du père, les Starsky et Hutch de la BD fantastique signent un retour en force avec cette œuvre originale. Dracula – L’Ordre du dragon est disponible en librairies et sur le site de l’éditeur au prix de 2250. Pour les afficionados du numérique, sachez que Glénat propose également une version alternative au prix de 15€99.

Hongrie, 1890. Piégé par le prince Vlad Dracula, Jonathan Harker se retrouve emprisonné entre les murs lugubres de son cachot. Mais Greta, l’épouse répudiée de ce prince sanguinaire, décide de lui venir en aide. Elle lui apprend qu’au même moment, Dracula navigue vers l’Angleterre afin d’épouser sa fiancée, Lucy, et d’assouvir dans la capitale britannique sa soif de sang neuf.

Lorsque le bateau accoste au port de Whitby, Dracula a déjà pris plaisir à décimer tout l’équipage, regagnant ainsi une bonne partie de ses pouvoirs. Quand Jonathan parvient à son tour enfin à rejoindre Londres, une impitoyable traque commence. Mais bien qu’affaibli, Dracula n’a pas encore révélé toute la puissance de ses pouvoirs… Retour aux origines du mal avec ce one shot librement inspiré de l’œuvre de Bram Stoker qui nous ensorcèle avec le dessin au lavis noir & blanc d’une grande beauté de l’italien Corrado Roi. À ses côtés, Marco Cannavò développe une relecture originale et audacieuse du roman.

Glénat

Tout débute à bord du tristement célèbre Déméter. Un navire marchand pensant transporter de simples caisses de terre.

Mais qui arrivant à quai ne déchargera que des cadavres découverts par la police de Londres. S’ensuit un flashback dans lequel nous retrouvons Jonathan Harker.

Un jeune notaire de l’abbaye de Carfax ayant pour mission de faire signer des actes notariés au comte Dracula.

Mais ce dernier ayant jeté son dévolu sur la promise du jeune notaire… Jonathan se verra emprisonné par son hôte en Transylvannie avant d’être libéré par Greta.

Sa première consœur ne supportant pas d’être délaissée pour une autre. Le jeune Harker compte les heures avant que sa bien-aimée ne succombe au charme de cette créature intemporelle.

Malgré une introduction qui sentira le « déjà-vu » pour les fans (dont je fais partie), Dracula – L’Ordre du dragon prend rapidement une toute autre direction.

L’histoire du comte est ici entièrement retravaillée, mettant en scène un enfant mort trop tôt. Mais aussi une épouse revancharde qui, cette fois-ci, ne passe pas de vie à trépas au début du récit.

Le scénario de Marco Cannavò parvient à nous surprendre en terrain connu. Ce qui s’intensifie avec le trait de Corrado Roi, qui une fois de plus parvient à sublimer cette fresque gothique. Restant un chef-d’œuvre à travers les âges.

Malgré les appréhensions que l’on pourrait avoir… Dracula – L’Ordre du dragon nous offre une magnifique version alternative du classique littéraire que nous avons tous sur notre table de chevet. Un incontournable pour les fans qui plongeront avec plaisir dans cette fresque gothique, qui n’a finalement pas fini de nous surprendre…

Si vous avez encore les crocs je vous recommande le premier tome de Kundan.

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