Elias Ferguson Tome 2 : Quand le rêve tourne au cauchemar

Elias Ferguson Tome 2 : Quand le rêve tourne au cauchemar

Présentation

Titre original : Elias Ferguson Tome 2/ 1938, Les océans de feu

Scénariste : Simon Second

Dessinateur : Lender Shell

Traducteur : Albertine Ralenti

Editeur VF : Glénat BD

Prix : 15,95

Parution : 21/06/2023

Synopsis

Après une entrée remarquée dans le monde des affaires, Elias a réussi à reprendre les rênes de l’entreprise familiale : un héritage lourd à porter puisque son père ambitionnait de créer le premier train sous-marin capable de relier les USA à l’Europe ! Aujourd’hui, le rêve est en passe de devenir réalité. La construction de cette ligne prodigieuse se poursuit malgré les difficultés. Elias, qui ne s’est pas fait que des amis sur ce projet colossal, reste déterminé à mener le chantier à terme malgré les intimidations et les tentatives de sabotages.

En attendant, soutenu par Andrew, Kennocha et Francis, il accepte de mettre à disposition le Transatlantique pour faire voyager un scientifique juif allemand, Kurt Spire, vers les États-Unis. Ce dernier détiendrait des informations susceptibles de changer la face du monde dans un contexte de crise où le nazisme gagne du terrain chaque jour. L’utilisation de cette ligne sous-marine qui n’est pas encore achevée réserve bien des mésaventures à Elias, qui va réaliser dans quoi il s’est engagé… Si Kurt possède bien des informations top secret, ils courent tous un danger lors de cette traversée qui ne va pas les ménager s’ils veulent sortir indemnes de ces profondeurs abyssales. Qu’a découvert Kurt Spire pour qu’on tente de l’éliminer ? 

Glénat

En mauvaise posture

Au beau milieu de l’océan Atlantique, Elias Ferguson, Francis et sa fille ne doivent la vie sauve qu’au sang froid du jeune homme, et à l’intervention de l’équipe de sauvetage. Pour tous, cela signe le début des ennuis, car le requin gigantesque qui les a attaqué, une sorte de mégalodon, n’est pas le seul prédateur des abysses.

Sur terre, la bataille est rude également. Submergé par les retards, les accidents et les sabotages, Elias sent le vent tourner contre lui. C’est l’ingénieur Lockhart qui tire les ficelles, avec la CIA de Kennedy en coulisses. C’est à ce moment qu’apparaît Olivier Ayrton, un vieil ami de Francis.

Également traqué par les Allemands, le projet du tunnel transatlantique lui semble être la meilleure solution pour les fuir. Mais les secrets que porte le chimiste semblent avoir encore plus d’importance que les découvertes faites par Elias et son père. À présent il n’y a alors plus aucun doute, les ennemis se cachent partout.

Parlons maintenant de l’œuvre

Malgré sa présence constante, la situation géopolitique est plus sous-entendue qu’expliquée. On entend de plus en plus les pas des soldats allemands qui approchent, du côté des États-Unis l’antisémitisme ne se cache pas plus qu’en Europe et la haine de l’Armée rouge domine parfois la haine de l’armée allemande.

C’est là que le scénariste tente un pari risqué. Il insère un nouveau personnage, Olivier Ayrton. Traqué par les mêmes poursuivants, il détrône Elias au rang de personnalité la plus recherchée. Malgré l’insistance du jeune homme, et l’attente des lecteurs, Simon Second ne dévoile la raison de cette traque qu’à la toute fin. Pour le reste, le scénariste poursuit son récit d’initiation du jeune capitaine.

Bien sûr, l’affiliation avec un autre héros de BD est simple, mais, ici, le contexte historique et surtout l’histoire alternative apportent une touche agréable à la lecture, à la fois réaliste et fantastique. Cette impression est confortée par le trait de Lender Shell.

Le dessinateur aime jouer sur les gros plans, renforçant la réaction des personnages. La construction reste assez classique sauf pour les scènes d’action. Bagarres, disputes ou attaques d’animaux sortis des profondeurs font l’objet d’un traitement spécifique qui met en avant la violence des situations.

Quant aux décors, les installations du train sous-marin sont presque un hommage aux descriptions de Jules Verne. Ainsi, le travail de colorisation extraordinaire d’Albertine Ralenti réussit à rendre les fonds marins aussi lumineux qu’effrayants.

Ils en parlent !

Une uchronie tendue et superbement dessinée.

Soir Mag

A qui konseiller ?

Si vous avez aimé le premier volet, alors il n’y a aucune raison de ne pas aimer ce deuxième tome.

Les fans de Jules Verne trouveront comme un hommage dans les deux œuvres.

Si tu as aimé cet article, je t’invite à découvrir mon article sur le premier volet en cliquant juste ici !

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