Erio & the electric doll : un bijou steampunk

Erio & the electric doll : un bijou steampunk

Ce magnifique premier tome d’Erio & the electric doll entame une série actuellement en cours avec 4 volumes.

Ce petit chef-d’œuvre, écrit par Shimazaki Mujirush, est paru en avril 2025 aux Éditions Mangetsu .

Pour le dessin, on retrouve le trait de Kuroimori, connue notamment pour ses illustrations de cartes pour la licence Pokémon.

Après une guerre de plus d’un siècle contre les IA (Intelligence Artificielle), les humains remportent la victoire mais en renonçant à l’électricité.

Dans ce contexte, nous suivons l’histoire d’Ange, la dernière androïde encore active, et d’Erio, une jeune fille dotée d’un pouvoir exceptionnel.

Ange a recueilli Erio après lui avoir sauvé la vie, et l’a ensuite élevé en marge du monde des humains.

Elle décide cependant de partir explorer ce vaste monde avec sa jeune protégée, consciente qu’elle ne pourra pas éternellement la garder éloignée de ses congénères.

La guerre entre les humains et les IA se termine, et l’androïde de combat ANJ32768 « Ange » est la dernière encore active. Considérée comme ennemie bien que déconnectée du réseau de l’IA principale METIS, Ange doit fuir pour sa survie, très limitée dans le temps sans source d’énergie pour recharger ses batteries.

C’est alors qu’elle fait la rencontre d’une enfant, gardée captive dans un laboratoire. La petite fille, exploitée comme un cobaye, possède en effet un pouvoir extraordinaire : son corps produit spontanément de l’électricité !

Y voyant son intérêt, Ange décide de secourir l’enfant et de s’installer avec elle loin du tumulte du monde des hommes, qui tente de se reconstruire après un siècle de guerre.

Pour assurer sa sécurité ainsi que celle de la fillette, elle s’installe à l’écart, loin des villes, dans un phare désaffecté. C’est dans ce décor qu’Ange va élever Erio durant dix ans.

Ange est une machine, et elle n’est pas conçue pour ressentir quoi que ce soit. Erio lui fait d’ailleurs souvent remarquer qu’elle n’a « pas de cœur », ce à quoi elle acquiesce dans une froide logique. Le pragmatisme robotique de l’androïde met en effet à mal les sentiments très forts de la jeune fille. Erio ne saisit pourtant pas toujours l’ambiguïté de ses actions, notamment quand elle « recharge » Ange avec de l’électricité en lui donnant un baiser.

Malgré sa nature, Ange ne souhaite pas heurter Erio, et tente de lui expliquer en quoi ce geste pourrait être mal perçu parmi les humains. Elle la laisse faire cependant, mais en lui rappelant autant que possible qu’elle n’est « qu’un chargeur » pour elle.

La poursuite de leur périple lui prouvera pourtant le contraire. Ange ne peut en effet pas s’empêcher de voler au secours de la jeune et naïve Erio, chaque fois que celle-ci se trouve dans le pétrin.

La relation entre les deux compagnes évolue au fil de l’histoire. Les paroles et les actes d’Ange envers Erio se font moins abrupts, et la poupée électrique semble bel et bien développer des sentiments humains.

Ange, bien que très perturbée par cette nouvelle capacité, garde son objectif en tête et poursuit le voyage en compagnie d’Erio. Un funeste évènement vient cependant remettre en question l’intégrité de la femme-robot vis-à-vis des humains. Car si elle vit pacifiquement cachée parmi eux, Ange reste une redoutable machine à tuer.

Le thème de la dystopie et l’ambiance steampunk si chères à mon cœur sont ici magnifiquement mis en valeur. Le dessin est superbe, et proposé dans un très bel ouvrage avec de belles illustrations pleine page en couleurs.

J’ai également beaucoup aimé les pages explicatives, façon exposé, qui donnent plus d’informations sur le fond de l’histoire et comment la guerre a commencé. Enfin, je me suis délicieusement laissée surprendre par l’évolution de la relation entre Erio et Ange, et j’ai hâte de découvrir la suite de leur aventure !

Vous aimez l’action, la bagarre et le graphisme steampunk ? Découvrez sans plus attendre l’univers explosif de Lady Mechanika !

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