

Gachiakuta est un shōnen signé Kei Urana. Prépublié dans le Shūkan Shōnen Magazine, le manga rejoint le catalogue de Pika en 2023. La série est aujourd’hui toujours en cours et compte pour le moment 12 tomes.
Kei Urana a travaillé en tant qu’assistante du célèbre Atsushi Ohkubo, le mangaka de Soul Eater et Fire Force entre autres. On peut ressentir la grande influence qu’il a eu sur son style et son univers. Des expressions déformées, des thématiques religieuses et la folie des humains.
Rapidement remarqué pour son univers unique, le studio Bones aussi connu pour My Hero Acadermia ou Mob Psycho 100, nous offre une adaptation en anime cet été. L’anime est ainsi disponible sur Crunchyroll dès le 6 juillet !
À mi-chemin entre Dorohedoro, Fire Force et l’Attaque des Titan, Gachiakuta mêle action violente, esthétique punk-trash, pouvoirs surnaturels et réflexions sur la valeur des choses et des gens que l’on jette dès qu’ils ne nous sont plus utiles.
Avec son animation fluide, ses traits marqués et sa bande-son épique, Gachiakuta crée alors un chaos visuel remarquable et fascinant.
Rudo est un membre de la peuplade qui a vécu toute sa vie dans le bidonville où sont parqués les descendants de criminels. Marginalisé et méprisé par les siens, il passe son temps à s’infiltrer dans les décharges pour récupérer des déchets encore utilisables et les revendre. Mais un jour, il est accusé à tort du meurtre de son père adoptif et est jeté dans l’abîme où sont envoyées toutes les ordures de la société. Plongé de force dans ce monde cruel et terrifiant, Rudo jure de se venger de tous ceux qui l’ont condamné sans l’ombre d’un remord. Seulement, pour survivre dans cette décharge hostile, il devra apprendre à maîtriser l’étrange pouvoir qui sommeille dans ses gants…
Pika


Les parias d’un monde en ruines
L’histoire de Gachiakuta s’ouvre sur un contraste brutal : celui d’un monde divisé entre pureté immaculée et misère absolue. Dans cet univers dystopique, les personnages principaux incarnent ce clivage. Pour Rudo, fils d’un criminel, il est un paria parmi les parias. Rejeté par les habitants des bidonvilles, il est néanmoins recueilli et élevé par Regto. En raison des gants noirs que Rudo porte pour cacher ses mains dévorées par la noirceur, il est marginalisé par tous.
On trouve un peu de douceur en Chiwa, l’amie de Rudo. Leur relation est marquée d’une tendresse et les sentiments de Rudo envers la jeune fille nous font sourire sans vergogne. La mort de Regto, assassiné par un homme masqué, fait tomber Rudo de son petit nuage. Accusé du meurtre de son père adoptif, il est une fois de plus rejeté par tous et plongé dans la Fosse. Cette mise à mort consiste à jeter les criminels dans un abîme sans fond : « la fange dans la Fosse.«
Rudo représente l’archétype du héros brisé et trahi. Pourtant, c’est dans cette exclusion finale qu’il révèle sa force portée par une volonté de survivre et de venger Regto.





La puissance des exclus
Une fois en bas, il découvre un univers cauchemardesque. Des détritus à perte de vue et des monstres faits de déchets lui font face. De fait, ces monstres, les « composites » sont capables de se régénérer tant qu’ils ne sont pas détruits avec des armes chargées en énergie.
Cependant, cet Enfer devient pour Rudo un lieu de renaissance. Il découvre alors qu’il appartient à une minorité : les Forgeurs d’âmes. Ces êtres, capables d’insuffler la vie dans les objets et d’en tirer un pouvoir surnaturel, forment un groupe : les Nettoyeurs qui veillent à la sécurité des habitants du dessous.




Rudo fait aussi la rencontre d’Enjin, un Nettoyeur qui lui vient en aide lors de sa chute. L’énigmatique Forgeur lui apprend que le monde qu’il pensait connaître n’est qu’un mensonge. Loin d’être sous terre, Rudo a en réalité atterri à la surface. La cité dont il est tombé se nomme la Cité Céleste, une vaste île qui se déplace perpétuellement. Quant aux déchets qui pullulent dans le monde du bas et rendent l’air irrespirable, ce ne sont que les ordures déversées continuellement par les Célestiens.

Gachiakuta, une parabole sociale entre ciel et ordure
Gachiakuta construit un monde aux contrastes visuels et sociaux saisissants. D’un côté, la Cité Céleste, blanche, lisse, parfaite, flottant littéralement au-dessus du sol. De l’autre, les bidonvilles et la Fosse, où tout est sale, déformé et saturé de déchets. Le parallèle avec les favelas brésiliennes collées aux quartiers riches, est affligeant.
La symbolique de l’anime est forte. Les riches vivent dans un monde immaculé et rejettent leurs ordures et leur haine sur les pauvres. Ces déchets se changent alors en monstres, la haine devient palpable et rend l’air irrespirable. De fait, cette allégorie du mépris social est renforcée par la structure même de l’univers : une île volante qui jette en bas ce qu’elle ne veut plus voir.
Qui sont alors les véritables monstres ? Ceux qui vivent en bas, ou ceux qui polluent sans jamais se salir les mains ?


L’avis de la rédactrice

Gachiakuta offre un discours social puissant à travers des scènes de combats épiques et palpitantes. Aucune lourdeur et un style graphique qui ajoute à la tension dramatique.
J’ai adoré visionner les deux premiers épisodes de cette petite nouveauté. L’anime pose des bases solides d’une œuvre spectaculaire et engagée !
Un anime à suivre de près !

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