Hellsing Tome 2 : la symphonie sanglante d’Alucard

Hellsing Tome 2 : la symphonie sanglante d’Alucard

Le second tome d‘Hellsing nous entraîne toujours plus profondément au coeur d’un déferlement d’action et de violence brute.

Dans cette apogée de l’art de Kohta Hirano, toute sa maestria graphique est étalée sous nos yeux.

Entre prouesse artistique, personnages toujours plus sombres et percutants et une intrigue à vous décrocher la mâchoire, Delcourt signe un titre d’exception dans une édition Deluxe de toute beauté !

En Angleterre, l’organisation secrète Hellsing agit pour protéger le pays des forces du mal, dont les vampires. Force de frappe de l’Église protestante, ce groupe dispose d’une arme secrète des plus inattendues : Alucard, vampire surpuissant et apparemment invulnérable. Bientôt, un ennemi terriblement dangereux resurgit du passé, relique du IIIe Reich. Il projette de propager la guerre et la désolation à travers le monde…

Delcourt

Envoyés en Amérique du Sud pour enquêter sur une étrange prolifération de morts-vivants, Alucard et Seras sont rapidement confrontés à l’armée nazie. À peine installés à l’hôtel, les valises encore fermées, que les balles fusent. Les ennemis affluent et un affrontement sanglant s’engage. Là où Seras lutte encore contre sa condition de vampire et refuse de boire du sang humain, Alucard, lui, jubile. Chaque nouvelle menace est pour lui un prétexte de se défouler. Il trouve son amusement dans la brutalité et le carnage.

Cet accès de violence ravit nos yeux. Ce tome offre une véritable démonstration de maître. Kohta Hirano parvient à sublimer l’horreur et le macabre avec une facilité déconcertante. Ses planches, d’une intensité folle, offrent un contraste saisissant entre l’élégance du trait et la sauvagerie des scènes dessinées. Le gore devient magnifique. L’horreur devient hypnotique.

Parmi les figures marquantes de cet opus, on découvre Alhambra Tobalkain, alias le « dandy ». Ce tueur sanguinaire se dresse face à notre vampire préféré. Après avoir balayé les sbires ennemis sans effort, Alucard se retrouve enfin face à un adversaire digne de lui. Leur affrontement est cataclysmique ! Indifférents aux destructions et légers dommages collatéraux (des centaines de civils et militaires), les deux monstres s’affrontent au coeur d’un véritable champ de ruines.

Mais le danger ne s’arrête pas au dandy. Le Troisième Reich passe à l’action et derrière lui, le bataillon Millenium dirigé par un commandant nazi complètement fou entre en scène. Ce dernier, caricatural jusque dans son zozotement qui, je l’avoue, m’a tiré plus d’un sourire, prêt à rire tout en instaurant une menace terrifiante. Avec ses loups-garous, ses mille vampires et la myriade de monstres qu’il a créés, il incarne un chaos sans limite prêt à engloutir le monde…

Face à cette armée de l’ombre, le clan Hellsing se prépare. Integra, bien que plus en retrait dans son tome, impose son autorité à distance et prouve une fois de plus ses qualités de stratège implacable. Quant à l’Église, elle ne compte pas rester spectatrice de la fin du monde. On peut s’attendre dans le prochain volume au retour du paladin Andersen. Un retour qui ravira Alucard, lui qui s’ennuie tant de ne pas trouver d’adversaire à sa hauteur.

On ne peut qu’attendre l’affrontement final entre le clan Hellsing, Millenium et l’Inquisition qui semble inévitable.

Ce deuxième volume de Hellsing m’a scotchée. Cet équilibre entre beauté et horreur m’a fascinée.

Ce manga n’a tout bonnement aucun défaut. Il possède un style graphique hors norme, une galerie de personnages plus fous et charismatiques les uns que les autres et une intrigue démente qui se dévoile de page en page.

Plus qu’une simple lecture, Hellsing est une expérience visuelle et viscérale que je ne peux que vous recommander !

Envie d’une autre histoire passionnante de vampires, laissez-vous tenter par Les Mémoires de Vanitas !

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