- Titre : Hitomi
- Scénario : HS Tak
- Dessin : Isabella Mazzanti
- En librairie le 28 juin 2024
- Collection : URBAN
- Pagination : 144 pages
- Prix : 20 €
Au XVIe siècle, un samouraï noir, prénommé Yasuke, a vécu au Japon. Hitomi commence là où la documentation historique s’arrête, en imaginant ce qui lui est arrivé après la mort du Seigneur qu’il servait.
Une histoire pas comme les autres
Avant l’histoire racontée par Hitomi, il y a celle de Yasuke, un ancien esclave noir devenu samouraï, ayant véritablement vécu au Japon au XVIe siècle. Son existence est documentée depuis son arrivée à Kyoto jusqu’à la mort du Seigneur Nobunaga. Enfant asservi, Yasuke apprit très tôt plusieurs langues, ce qui le sauva de son statut d’esclave et d’une mort prématurée certaine, le prêtre jésuite à qui il appartenait ayant décidé d’améliorer son éducation.
Lors de son arrivée au Japon, Yasuke fut présenté à la cour de Nobunaga comme une curiosité, étant un homme noir polyglotte. Nobunaga, homme de guerre, découvrit finalement les compétences militaires et stratégiques de Yasuke. Ainsi, Yasuke devint samouraï, avant que sa trace ne soit perdue après la mort de Nobunaga.
Pour raconter comment Yasuke a survécu à la mort de Nobunaga, HS TAK et Isabella MAZZANTI ont choisi de suivre une voie fictionnelle en explorant le parcours d’une jeune fille nommée Hitomi. Nous sommes en hiver 1590. Hitomi, orpheline et sans attaches, parcourt les routes de l’archipel à la recherche d’un samouraï à la peau « de la même couleur que les betteraves », qu’elle a rencontré lorsqu’elle était enfant. Lorsqu’elle le retrouve enfin, vieilli et réduit à se produire dans des combats de foires de village, elle ne lui révèle rien de son passé, mais réussit à le convaincre de la prendre comme disciple et de lui enseigner l’art du combat. Formant un duo improbable dans le Japon de l’ère féodale – un homme noir et une jeune fille -, ils traversent le pays ensemble, naviguant entre différents idéaux : honneur, vengeance et justice.
Ce récit scénarisé par H.S. TAK marie habilement dimension historique et mise en scène cinématographique, s’inscrivant à la fois comme un hommage à Kurosawa et un clin d’œil à Tarantino. Il impressionne par son rythme, son envergure, et la richesse de ses personnages admirablement construits. À travers des illustrations signées Isabella MAZZANTI, qui puise son inspiration dans le style et la palette des estampes japonaises, l’œuvre développe une esthétique graphique résolument contemporaine.
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