Lady Mechanika : un univers steampunk époustouflant

Premier best-seller du label Comics des éditions Glénat, Lady Mechanika est le fleuron de l’œuvre de Joe Benitez.

Le premier tome de la série, paru en 2016, nous ouvre les portes d’un univers steampunk époustouflant, au cœur de l’Angleterre victorienne.

La protagoniste, Lady Mechanika, a survécu à une horrible expérience qui l’a laissée avec des bras et des jambes mécaniques. Ces prothèses lui confèrent des capacités remarquables et en font une redoutable combattante.

Pourtant, malgré son apparence indestructible, Lady Mechanika cache un douloureux passé dont elle a tout oublié et qu’elle cherche désespérément à retrouver.

Un parfait mélange de gothique et de steampunk

Les aventures de Lady Mechanika se déroulent principalement dans l’Angleterre victorienne du 19ᵉ siècle. C’est en effet un décor parfait pour mettre en scène des intrigues et des enquêtes dignes de celles de « Jack l’Éventreur » ou encore de « Dr. Jekyll et Mr. Hyde ». Ajoutons à cela une bonne dose d’ingénierie steampunk : et voilà l’univers que nous propose Joe Benitez à travers l’histoire de son héroïne à moitié mécanique.

L’attention portée aux détails de chaque album est impressionnante et les planches sont soigneusement embellies par des éléments de décor en lien direct avec l’intrigue en cours. On retrouve ainsi des cases richement encadrées de rouages et autres éléments mécaniques, et on ne peut évidemment qu’admirer la diversité de tenues qu’arbore Lady Mechanika.

Il faut également souligner que, du moins dans la version française, le langage très marqué, qui rappelle celui du 19ᵉ siècle, avec ses expressions d’époque notamment, apporte une immersion supplémentaire absolument délicieuse.

De plus, chaque tome est enrichi par des croquis et des commentaires de l’auteur. On y retrouve également une sublime galerie de couvertures alternatives, dont certaines sont signées par d’autres artistes. Un vrai régal pour les yeux !

Les enquêtes paranormales de Lady Mechanika

Le riche univers dans lequel évoluent les personnages offre de nombreuses possibilités à l’expression de l’occulte. Ainsi, au fil de ses enquêtes, Lady Mechanika se confronte à une multitude de créatures issues des légendes du monde entier. On retrouve en effet des vampires, des hommes-lézards ou encore des golems, parfaitement intégrés aux intrigues de chaque album.

Malgré sa réputation de « chasseresse impitoyable », Lady Mechanika n’est pas pour autant dépourvue de sentiments. Au contraire, ce personnage met régulièrement l’accent sur la difficulté de vivre sa différence. Elle doit effectivement se camoufler pour se fondre dans la population et ne pas être traitée comme un monstre à cause de ses prothèses mécaniques et de ses yeux rouges.

Ainsi, dès qu’elle croise la route d’une créature de quelque nature que ce soit, elle fait toujours en sorte de ne pas avoir à la tuer. Elle fait preuve d’une grande empathie face à la souffrance de ces êtres souvent manipulés par des esprits malveillants. Cette particularité est mise en avant dès le début du tome 1, lorsqu’elle est à la recherche d’un « démon » qui sème le trouble aux alentours.

Une héroïne en quête de son passé

Les enquêtes menées par Lady Mechanika sont souvent liées à des évènements ou des personnes appartenant à son douloureux passé. Ainsi, elle croise régulièrement le chemin de personnages peu recommandables, tels que Lord Blackwood, un riche industriel corrompu, ou encore la redoutable commandante Katherine Winter, qu’elle a rencontrée enfant.

Les souvenirs de Mechanika sont en effet tous antérieurs à sa « transformation », de sorte qu’elle ne se souvient ni de qui elle est vraiment, ni de son nom. Au fur et à mesure des albums, on en apprend un peu plus sur les horreurs qu’elle a vécues, et sur les raisons de son attachement aux autres « créatures » qui ont subi un sort similaire au sien.

La « Mechanika Team »

Heureusement, malgré les ténèbres qui l’entourent, Lady Mechanika est secondée dans ses recherches par quelques précieux alliés sur qui elle peut s’appuyer. On retrouve ainsi l’Inspecteur Singh, qui sollicite régulièrement son aide pour des enquêtes nécessitant des compétences particulières, ou encore le Docteur Littleton dont l’aide est souvent précieuse pour analyser des preuves.

Le plus fidèle soutien de notre héroïne reste cependant son colocataire et ami, Archibald Lewis. Inventeur de génie, bien que porté sur la boisson à ses heures perdues, Lewis est à Mechanika ce qu’est Alfred à Bruce Wayne, Jarvis à Tony Stark ou « Q » à James Bond : indispensable !

Cet esprit savant mais un peu fou est effectivement à l’origine de l’arsenal, des armures et autres véhicules empruntés par Lady Mechanika au cours de ses aventures. Et si, parfois, ses inventions s’avèrent moins efficaces que prévu et induisent des situations fâcheuses, nombreuses sont les missions remplies par Mechanika grâce aux créations de Lewis.

L’avis de la rédactrice

En tant que fan de la première heure, j’ai essayé de synthétiser dans cet article tout l’amour que j’ai pour cette incroyable série. Le style comics est particulièrement dynamique et se prête à merveille au talent de Joe Benitez, et j’ai toujours eu un faible pour les personnages féminins forts.

Il me tarde de découvrir la suite des aventures d’une de mes héroïnes préférées, avec la sortie du prochain volume prévue pour août 2025 !

Si vous aimez l’esthétique steampunk (et au cas où vous seriez passé à côté de cet énorme phénomène !), je ne peux que vous recommander l’incroyable univers d’Arcane !