Les Saisons d’Ohgishima, une luttre contre le temps

Les Saisons d’Ohgishima, une luttre contre le temps

Fiche technique

Dessin/scénario : Kan Takahama


Edition VF : Glénat


Catégorie : Seinen


Thème : Tranche de vie


Format : Grand format


Tomes : Série en 4 tomes

Mais qu’est-ce donc que ce manga ?

Les Saisons d’Ohgishima se déroule dans le quartier de Dejima à Nagasaki (île de Kyushu au sud du Japon) durant l’ère Meiji. A cette époque, le Japon met fin à sa politique d’isolement et s’ouvre à l’Occident.


C’est durant cette période historique que nous suivons les tribulations de plusieurs personnages japonais et étrangers, dans un quartier appelé le quartier Hollandais.
Les Saisons d’Ohgishima est un manga grand format aux allures de roman graphique.

Quand vous le tenez entre vos mains, votre cœur de fan fait « WAOUH ».
Les couvertures ressemblent à des cartes postales : elles sont belles et originales. On sent la volonté d’en faire un bel objet qualitatif.

Les dessins sont épurés. La qualité des niveaux de gris utilisés ou encore la qualité du cadrage serré sur les yeux afin de mettre l’accent sur l’expression des regards, font de ce manga un véritable chef d’œuvre.

Dans ce premier tome, l’autrice présente le quartier de Dejima ainsi que les différents personnages qui y vivent. Il n’y en a pas trop, ce qui évite de se perdre parmi les protagonistes. Ils viennent de pays différents, de classes sociales différentes mais également de religions différentes.

Kan Takahama relate également une partie de l’histoire sur la religion Chrétienne au Japon. Tous les personnages sont profonds. Leurs rêves, leurs espoirs ainsi que l’envie de se faire une place au soleil sont puissants.

Parmi tous ces personnages évolue Tamao, le personnage principal. Tamao est âgée de 14 ans. Elle est l’apprentie d’une courtisane qui travaille chez un commerçant Hollandais. Nous suivons les rencontres qu’elle fait, les amitiés qu’elle se forge.

Nous assistons à sa croissance et aux vicissitudes qui vont avec. Mais nous assistons également à l’inexorable marche du temps dont Tamao a conscience. Un jour elle deviendra également une courtisane.

Ce qui me frappe chez Tamao, c’est sa maturité et sa naïveté dues à son âge. Elle a conscience du temps qui passe et qu’il faut profiter de chaque moment. Elle accueille autrui sans jugement et avec bienveillance. On vit également certaines de ses inquiétudes sur l’avenir. Cette ambivalence la rend profondément attachante.

Le second tome est plus sombre en raison des évènements historiques du lieu et de l’époque. Cela rend la lecture encore plus attrayante, voir addictive. Il apporte du drame au récit et le rend intéressant pour peu qu’on apprécie l’Histoire.

Avis du rédacteur

Je ne vais pas vous en dire plus et je vous invite fortement à lire ce magnifique manga qui est pour moi un chef d’œuvre. Il est magnifique tant au point de vue graphique, que du récit. Les personnages principaux et secondaires sont également profonds.

J’ai apprécié les pages où l’auteur nous partage des informations, ses recherches historiques sur cette époque et les différents lieux. Je recommande chaudement Les Saisons d’Ohgishima : c’est pour moi une belle surprise et un gros coup de cœur !

Vous frémissez à l’idée de lire des mangas historiques ? Je vous conseille, Rose Bertin : plus qu’un manga, une histoire vraie.

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