Mario Kart World : le road trip goût champignon !

Mario Kart World : le road trip goût champignon !

Le plombier moustachu et toute sa clique reviennent pour des courses plus endiablées que jamais à travers le Royaume Champignon !

Si Mario Kart est connu pour être une série de jeux exceptionnelle et intergénérationnelle, c’est peut-être la première fois que nous avons l’occasion de la découvrir en tête d’affiche d’une nouvelle console. Alors, ça donne quoi ?

Présentation

Titre : Mario Kart World

Genre(s) : Jeu de course, monde ouvert

Développeur : Nintendo EPD

Éditeur : Nintendo

Supports : Switch 2

Classification : PEGI 3

Date de sortie : 5 Juin 2025

Prix : 89,99€

Après le 8 vient le monde

S’il paraît bizarre de changer soudain la numérotation des Mario Kart, c’est sans doute car nous avons tendance à oublier que quatorze ans après la sortie de Mario Kart 7, les deux derniers titres parus définissaient l’exception plutôt que la règle, avec nos modestes applaudissements pour Mario Kart Tour qui fait discrètement son petit bonhomme de chemin sur nos appareils mobiles.

Mario Kart World, au nom drôlement choisi puisque c’est finalement l’opus Tour qui nous fait visiter le monde et World qui nous permet de faire un tour, redéfinit le genre de la course made-in Nintendo en dévoilant un monde ouvert à travers 5 zones aux climats et aux environnements variés : une plaine en son centre, un désert aride à l’ouest, une forêt automnale au nord, une mer de sable fin au sud et des montagnes enneigées à l’est ; zones ponctuées de circuits, de stades ou encore de monuments aux noms des héros de la licence Mario.

L’immersion est puissante, mais ne laisse cette fois pas la place aux autres licences de Big N, ces derniers préférant se concentrer sur le lien narratif intradiégétique du Royaume Champignon dans toute sa splendeur (et sa terraformation assurée d’un jeu à l’autre)

L’autoroute de tous les dangers

C’est en tout pas moins de trente circuits, seize inédits et quatorze rétros revisités, reliés par des routes et autres chemins pour permettre l’exploration de cet environnement riche que nous propose cette formule innovante.

Eu égard à Mario Kart 8 Deluxe et ses 96 circuits, la proposition actuelle pourrait paraître pauvre, mais les nombreux chemins ponctuellement déverrouillés pour passer d’un circuit à l’autre offrent un dynamisme à nul autre pareil et la sensation d’un monde organique qui vit derrière les barrières de sécurité.

De l’observatoire d’Harmonie à Trophéopolis, Mario Kart World offre toute une panoplie de routes empruntables et de tracés uniques aux antipodes des traditionnels circuits fermés en trois tours (que vous retrouverez cependant dans une version allégée en mode VS)

Plutôt humain, vache ou dauphin ?

Il n’est pas nouveau dans un « third party » Mario de jouer sous les traits d’un monstre de la licence, mais Mario Kart World soulève l’opportunité à bras le corps et offre en plus de ses trente personnages plus ou moins principaux vingt options déjantées.

Car qui n’a jamais rêvé d’incarner Paracoccinelly et Ossec ? Quoi, vous ne les connaissez pas ? Je pense que Mario lui-même n’avait pas conscience de leur existence jusqu’à maintenant.

Un autre point intéressant de ce parti prix est que les monstres de l’univers Mario possèdent leur propre section dans l’écran de sélection des personnages. Pourquoi Maskass et Koopa sont considérés par le peuple du Royaume Champignon comme des êtres à part entière et Pianta ou Plante Piranha des représentants de leurs espèces sans identité propre ? Nous ne le saurons sûrement jamais.

Un burger nommé désir

Lors du tout premier trailer, ce qui a frappé bon nombre de spectateurs (j’y fus) était la possibilité de passer par des drives pour prendre de la nourriture empaquetée. Si celle-ci agit in-game comme un boost similaire à celui d’un champignon, son utilité principale, en plus de montrer que la vache est cannibale, est de débloquer des costumes pour les trente personnages principaux.

Tous ne sont pas égaux en popularité et si Mario peut se targuer d’avoir une dizaine de costumes, Donkey Kong ou Pauline n’en possèdent que deux, ce qui est un de moins que Lakitu et ce n’est pas normal. Les monstres, quant à eux, ne bénéficient d’aucun changement de skin : un acte manqué qui donne l’impression que la feature n’est qu’à moitié terminée, mais peut-être qu’un DLC rectifiera le tir.

Toute une concession à disposition

Si les skins n’apportent aucun changement statistiques à nos personnages, les karts en revanche jouent un rôle prépondérant dans la préparation d’une course : il n’y a plus comme dans l’opus précédent de système de création de kart pièce par pièce.

Retour à la formule GameCube/Wii avec des karts, si j’ose dire, clé en main, et des statistiques fixes valorisées ou dévalorisées par le poids et la taille de nos personnages de cœur.

Voitures, motos et quads sont toujours de la partie et le deltaplane a cédé la place à des ailes d’avion non customisables. On peut ajouter un petit sticker sur notre véhicule pour jouer la carte roleplay du placement de produit, mais peu importe votre choix car au final Waluigi est encore une fois le personnage meta du jeu !

Mario Bros pro skater

Fini l’antigravité et la course sous-marine ! Cette fois, les karts deviennent des jet-skis et profitent des vagues pour nous permettre de sauter de remous en remous. D’ailleurs, tant que notre personnage est en l’air, il est possible de cumuler les figures acrobatiques et d’offrir un boost plus puissant lorsque l’on touche le sol.

Ces figures peuvent aller d’avant en arrière, mais aussi de gauche à droite selon l’inclinaison du stick. Et cette petite différence, quoi que notable, est décisive, car désormais nos véhicules peuvent emprunter des chemins jusqu’alors inexplorés dans la licence.

Les bordures de sécurité et autres barrières pour rider à l’américaine deviennent des raccourcis et en singeant l’antigravité de Mario Kart 8, nous obtenons la possibilité grâce aux sauts et à l’accélération de rouler sur les murs et gagner en amplitude.

Cette nouvelle approche plus verticale des circuits offre une toute nouvelle expérience de jeu bienvenue pour les joueurs expérimentés qui retire néanmoins une grande partie de la casualité des volets précédents : si on veut être bon, on peut rouler et drifter.

Si on veut être excellent, il faut considérer que chaque texture du niveau est un boost potentiel et ce constat risque de faire la différence en tournoi et en speedrun.

Nous noterons en tâche de fond la présence du rewind, une feature très ovni, mais intéressante, qui permet de faire revenir son personnage en arrière dans la course sans impacter le reste des joueurs. Très utile pour esquiver une carapace bleue ou se rattraper en cas de virage mal négocié, son utilité reste somme toute relative, bien que stratégique.

Balade entre amis et…

On nous l’avait bien teasé et le voici enfin arrivé : le fameux monde ouvert de Mario Kart World, modestement nommé « mode balade », permettant à un joueur seul ou plusieurs en ligne de brûler l’asphalte sans contrainte de direction, de temps ou de chute.

Ce mode de jeu, parfait pour s’entraîner à loisir sur les segments d’un circuit donné ou pour explorer le monde très détaillé et grouillant de vie de Mario Kart World, offre un mode photo pour s’amuser entre amis et divers P-switch qui, une fois activés, débloquent des défis ponctuels aux degrés de difficultés variables.

Bien que le monde qui nous est offert pour ce grand road trip est riche de couleurs et d’éléments, il y figure au final très peu d’interactions et on finit par vite s’y ennuyer. Le mode semble plutôt exister pour les enfants qui, comme nous à l’époque quand on rêvait de traverser la skybox pour rejoindre la gare du désert Kalimari sur la Nintendo 64, sont curieux de savoir ce qu’il y a au fond du ravin des alpes DK.

On va pas se mentir c’est assez drôle de terrifier les toads.

…survie entre ennemis !

Adepte de Fall Guys ? Le mode survie, sans doute la feature la plus fun du jeu, dévoile huit tracés aussi longs que compliqués où seuls les quatre plus forts vaincront ! Aux côtés de 23 joueurs, vous voici lancés dans un rallye effréné où il ne faut jamais relâcher la pédale d’accélération sous peine de ne pas pouvoir passer le portail suivant !

Découpés en top 20, 16, 12, 8 et 4, vous serez éliminés si vous n’êtes pas assez rapide, pas assez bon ou tout simplement trop malchanceux.

Bien que les routes soient larges, il est très simple dans les premiers segments de se retrouver au milieu de la cohue et jouer des coudes pour rafler les premières places, jusqu’au top 4 où la tension se décante et les coureurs, confortablement installés, n’abandonnent généralement pas leur position jusqu’à la ligne d’arrivée (mais une carapace bleue est vite arrivée).

Mon avis

Mettons tout de suite les pieds dans le plat : en l’état actuel je ne pense pas que le jeu vaille 90€. Entendez moi, Mario Kart World est un excellent jeu dans lequel on ne s’ennuie pas, très dynamique, des remixes des musiques exceptionnels et au fort potentiel compétitif.

En effet, le skill cap semble phénoménal et ses mécaniques ainsi que son overworld sont autant de valeurs ajoutées que, sorti de toute notion d’e-sport, les joueurs casual comme les enfants trouveront leur compte sans aucun problème.

On aurait tendance à penser en faisant un comparatif d’ombrage et de couleur entre Mario Kart 8 Deluxe et Mario Kart World qu’il y a un downgrade de texture d’un jeu à l’autre, mais ne vous y trompez pas : Nintendo est spécialiste pour noyer le poisson des performances en plaçant des beaux shaders.

Mario Kart World est plus assumé cartoon, constant dans ses FPS (sauf en multi, là c’est une bouillabaisse) et de façon générale très bien optimisé. Son mode en ligne est aussi bien meilleur et plus stable.

Malheureusement, sa proposition d’exploration trop timide couplée à un HUD peu exploitable voir inexistant sur certains aspects dévalorisent complètement la feature que beaucoup de personnes attendaient le plus.

Un jeu différent de Mario Kart 8, des propositions folles, mais au final peut-être pas meilleur dans sa globalité !

Vous aimez jouer à Mario et écouter les musiques enchanteresses de sa licence ? Alors découvrez l’application Nintendo parfaite !

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