Nobody Wants to Die, un polard sur les rails

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« Nobody Wants to Die« , le premier jeu du studio Critical Hit Games édité par Plaion le 17 juillet dernier, évoque immédiatement l’univers de Blade Runner avec une touche d’Altered Carbon.

New York, 2329. Dans cette dystopie vertigineuse, l’immortalité est réalisable, mais elle a un coût élevé. Vous utilisez des technologies avancées pour mener l’enquête dans la peau du détective James Karra, à la recherche d’un dangereux tueur en série qui cible l’élite de la ville.

Critical Hit Games

L’immortalité, mais pas pour tout le monde

Dès le début, j’ai été séduit par l’univers de « Nobody Wants to Die ». Ses inspirations évidentes m’ont beaucoup parlé. Les bâtiments immenses, les voitures volantes au design rétro, et la possibilité de changer de corps quand on le souhaite (ou du moins pour les plus riches) sont fascinants.

De plus, le détective se bat dans ce chaos invisible. Cependant, cette première impression a rapidement changé. Le jeu n’offre rien de nouveau et semble redondant, sans apporter d’élément réellement intéressant. Le scénario présente beaucoup de zones d’ombre, ce qui complique la compréhension de l’univers. Le gameplay s’avère également affreusement ennuyeux.

Si vous pensiez trouver un jeu d’enquête (comme moi), vous serez déçu. Si vous attendiez un jeu narratif à la Detroit Become Human ou Until Dawn, vous le serez également. En réalité, seuls vos choix influencent la fin du jeu. Le gameplay manque d’enjeu ; vous ne pouvez même pas découvrir les preuves dans l’ordre que vous le souhaitez. Vous êtes littéralement sur des rails et ne pouvez pas rater l’enquête.

Dans des jeux comme Heavy Rain, les QTE (quick time events) impactent l’histoire. Ici, vous suivez les événements et les pseudo-QTE vous donnent l’illusion du contrôle. Toutefois, si vous ratez une activation de la reconstruction, vous recommencez sans malus. Les phases de résolution de l’enquête ne sont pas ratables non plus.

Inspiré des systèmes de réflexion des jeux Sherlock Holmes de Frogwares Studio, le jeu vous guide à chaque étape en indiquant clairement lorsque quelque chose ne colle pas. Vous choisissez parmi des options limitées pour trouver la bonne réponse. Vous pouvez tout aussi bien les faire passer une par une ou réfléchir pour trouver la bonne, mais vous obtiendrez le même résultat.

Que vous regardiez un let’s play ou que vous y jouiez vous-même, l’expérience est similaire, ce qui pose problème. Le jeu est visuellement magnifique et son ambiance est incroyable, mais cela ne suffit pas. Un jeu nécessite une véritable interaction, ce qui n’est pas le cas ici.

La durée du jeu dépend de votre volonté de refaire les parties pour découvrir toutes les fins. En moyenne, une partie complète dure environ 5 heures. Vous avez deux fins principales, chacune avec quelques variations supplémentaires.

Mon avis

Ryudoka

En conclusion, puis-je recommander Nobody Wants to Die ? Je suis partagé. Si vous souhaitez simplement découvrir une histoire, alors oui, sans hésitation. Avec son ambiance et sa mise en scène, le jeu a de solides arguments, même si l’histoire peut parfois sembler bancale.

En revanche, si vous recherchez un jeu d’enquête, je vous déconseille Nobody Wants to Die. Ce jeu constitue davantage une expérience numérique qu’un véritable jeu ; à l’exception de vos choix, vos actions n’ont aucun impact réel.

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