The Great Ace Attorney, mystères et justice à l'époque victorienne

The Great Ace Attorney, de son nom original Dai Gyakuten Saiban et souvent abrégé en DGS ou TGAA est une série de deux jeux développée par la société Capcom (notamment connue pour les jeux Street Fighter). Elle sort premièrement sur 3DS en 2015 avant d’être adaptée sur Switch, PS4 et PC en 2021.

Au Japon, le jeu est considéré comme un Visual Novel, c’est à dire un jeu narratif où nos choix influenceront l’histoire. La licence Ace Attorney est très populaire au Japon comme dans le reste du monde.

Bien qu’il soit possible d’acheter le jeu en France, il n’est pour l’instant disponible qu’en Anglais et Japonais. Malgré tout, il a su trouver une fanbase très fidèle dans le monde entier. Il a d’ailleurs gagné le prix de la meilleure histoire aux Aggie Awards 2021.

Sur internet, la licence Ace Attorney est très connue. On y incarne Phoenix Wright (ou en japonais Ryuichi Naruhodo), le fameux avocat qui crie « Objection ! ».

Les huit principaux jeux ont le même déroulé : on oscille entre phases d’enquêtes et phases de procès où les preuves réunies précédemment nous serviront à dénouer le vrai du faux et à innocenter notre client accusé à tort. En plus de ça, les témoins ne sont pas non plus là pour aider. Entre incompréhensions et mensonges, la tâche s’annonce compliquée !

Un ancêtre pas comme les autres

Dans The Great Ace Attorney, c’est l’ancêtre de notre habituel protagoniste que nous suivons : Ryunosuke Naruhodo. Le jeu nous emporte au Japon de l’ère Meiji (entre 1868 et 1912) ainsi qu’en Angleterre Victorienne.

Mais contrairement à Phoenix Wright, Ryunosuke n’a pas pour ambition d’être avocat. C’est le rêve de son meilleur ami, Kazuma Asogi. Ce dernier doit d’ailleurs partir terminer son apprentissage en Grande Bretagne et il est catégorique, Ryunosuke doit le suivre !

Notre protagoniste aurait pu éviter bien des ennuis s’il n’avait pas été accusé à tort du meurtre de son professeur juste avant le départ. Désormais, son avenir et celui de Kazuma dépendent de son innocence, sans laquelle leur voyage serait compromis. Le voilà pris dans un procès qui lui semble perdu d’avance. Mais heureusement, son ami est là pour lui apprendre à se défendre face à cette injustice.

De nombreuses références

C’est donc accompagné de son meilleur ami et de son assistante judiciaire Susato Mikotoba que Ryunosuke part en Grande Bretagne où il deviendra avocat de la défense malgré lui. Il fera la rencontre en chemin d’un bien étrange détective connu dans le monde entier, Herlock Sholmes. Un homme haut en couleurs qui, bien qu’intelligent, semble résoudre ses enquêtes d’une manière assez atypique.

Ryunosuke va arpenter les rues de Londres, où il découvrira de sombres secrets. Entre ce procureur qui a la réputation de tuer ceux qu’il ne peut inculper, la légende mystérieuse du « Professeur » et un tueur en série dont l’identité reste un mystère, Ryunosuke va plonger au cœur d’intrigues captivantes.

En Grande Bretagne comme au Japon, les références discrètes (ou non) se succèdent. Que ce soient les éternels jeux de mots emblématiques de la série ou les personnages tirés des aventures de Sherlock Holmes, il y en a pour tous les goûts !

On y retrouvera également plusieurs référence aux précédents opus. Néanmoins, il est tout à fait possible de commencer par ces jeux là sans être handicapé dans notre aventure. Les jeux se font écho et les références peuvent être comprises dans un sens comme dans l’autre.

Des personnages complexes et attachants

À eux deux, les jeux The Great Ace Attorney ont une durée de vie d’environ soixante-dix heures. Les personnages ont le temps d’être tous développés et d’avoir une personnalité qui leur est propre. Leur caractérisation est appuyée par leurs ost, différentes pour chaque personnage, même les plus secondaires.

Entre Barok Van Zieks, le procureur torturé, Kazuma qui cache de lourds secrets, Herlock Sholmes, le détective un brin agité, ou encore Iris Wilson, la petite prodige qui cherche désespérément son père, il n’y a pas un personnage qui ne saura faire battre votre cœur. Chaque mystère entourant nos personnages saura être résolu et aucune de nos questions ne restera sans réponse.

Le jeu, découpé par affaires judiciaires, a malgré tout un fil conducteur bien défini qui se dévoilera au fil des enquêtes. Même si chaque cas possède une conclusion, certains soulèveront des questions parfois répondues plusieurs chapitres plus tard au cours d’un autre procès.

L’avis de la rédactrice

Passionnée par l’ère Meiji, The Great Ace Attorney est rapidement devenu l’un de mes jeux préférés. J’ai été immédiatement captivée par l’histoire et séduite par les personnages (surtout Kazuma qui a volé mon cœur !).

Je n’ai pas cessé de faire des théories tout le long du jeu et j’ai malgré tout été surprise par les retournements de situations ! Je le recommande vivement à tous ceux qui aiment les mystères et les enquêtes. Et même si le format ne vous est pas familier, le jeu est très facile à prendre en main.

Le niveau d’anglais nécessaire pour comprendre le jeu est un niveau courant (B2 selon mon estimation personnelle). Mais c’est en parlant du jeu et en montrant notre engouement que nous aurons enfin droit à une version française !