Dans Shadows House, méfiez-vous de votre ombre !

Dans Shadows House, méfiez-vous de votre ombre !

Shadows House est une œuvre de Somato, un duo de mangakas, composé de la scénariste Nori et du dessinateur Hisshi. Il a été publié en 2018 au Japon chez Shueisha, puis en 2020 en France aux éditions Glénat.

Avec actuellement 19 tomes sortis au Japon, une fin a été annoncée ! Nous rattrapons doucement l’avancée avec 16 tomes publiés en France. Le manga est catégorisé Seinen et je l’ai compris dès la lecture du tome 1, et pourtant, nous allons parler de poupées !

Côté impression, elle est de très bonne qualité. On retrouve du vernis sélectif doré sur la couverture, la rendant d’autant plus belle et tout à fait dans le thème !

Emilico est une poupée vivante au service de Kate, une jeune fille appartenant aux Shadows, une famille d’ombres sans visage. Dans le vaste manoir familial, le travail d’Emilico se limite pour le moment à nettoyer la suie projetée par sa maîtresse… Mais au fil des rencontres, elle découvrira le monde dans lequel elle vit, commencera à s’interroger sur le sens de son existence et se liera d’amitié avec son entourage… Cependant, une poupée doit-elle avoir une conscience ?

Éditions Glénat

Une poupée de cire, une poupée de son !

Nous suivons le début de vie d’Emilico, une poupée vivante au service de sa maîtresse, Kate, qui… n’a pas de visage ! Kate Shadows est une ombre faisant partie d’une noble famille dont la vie et l’histoire sont très mystérieuses.

Sa rencontre avec cette poupée joviale ne fut donc pas de tout repos. Contrairement aux « visages » de sa famille, Emilico déborde d’énergie et de curiosité, mais nous pouvons lui pardonner, après tout, elle vient tout juste d’être créée !

Et c’est là que réside l’énigme : d’où viennent les poupées vivantes ? Qui les crée ? Quels sont leurs rôles ? Et qu’est donc la suie qui émane des membres de la famille Shadows lorsqu’ils sont contrariés ?

Depuis le 5 février dernier, le tome 16 est disponible en librairie ! Nous y retrouvons nos personnages principaux avec toujours plus de questions que de réponses et pourtant en plein cœur de l’action ! À la fin de ce tome, nous avons droit à des pages en couleur. On pourra y admirer la douceur des teintes préférées de nos ombres. J’adore ces ajouts, c’est un réel plaisir à voir lorsqu’on est fan !

Un art du passé

Les planches sont très belles, elles me font fortement penser aux œuvres Gosick ou Dantalian no shoka, ce qui est tout à fait naturel lorsque l’on parle de Lolita !

Le plus de cette histoire est le concept d’ombre. Car oui, les silhouettes (représentées ici par Kate) sont un art datant du 18e siècle et très prisé chez la noblesse !

Inspiré du nom du jeune économiste français « Etienne de Silhouette », il s’agit ici d’une « économie de trait ». Vous le voyez venir ! Le jeune Etienne était jugé comme étant « pingre », comme l’art à la mode du moment qui reprit donc son nom !

En sachant cela, j’ai du mal à voir ici de « l’économie » de ligne haha ! Seule la noblesse du trait y est conservée. Dynamique et fin, les planches nous emmènent dans ce récit dont on ne veut plus sortir !

Chaque personnage a sa caractéristique, sa couleur qui le représente, son caractère. Les membres de la famille Shadows ont même une manière différente d’émettre de la suie !

L’aspect graphique plaira aux amoureux des tenues Lolita ou du 19eme siècle. Tout y est : des beaux bâtiments, de sublimes jardins, des tenues très chics et des soubrettes !

Shadows House a aussi l’incroyable chance d’avoir sa série animée sortie en 2021 ! Elle contient actuellement 2 saisons.

Niveau Goodies, je ne pouvais résister à vous montrer cette merveille artistique ! Avons-nous déjà vu une figurine aussi belle en ce bas monde ?! Personnellement non ! Elle est juste dingue !! Le prix ? Accrochez-vous, elle est disponible pour environ 1 400€ ! (Vu la beauté de l’objet, je le comprends tout à fait !)

L’avis de la rédactrice

Shadows House a été pour moi une si belle surprise ! En étudiant l’art de la silhouette au 18e siècle, je suis tombée sur la couverture du tome 1 et je me suis laissée tenter.

Au vu de toutes les qualités du titre, je suis même étonnée que cela ne fasse pas plus de bruit !

Emilico a un petit côté « Coco » de l’Atelier des sorciers tant elle est positive et adorable !

Envie de découvrir une autre œuvre sur fond historique ? Découvrez La servante secrète !

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