
Que feriez-vous si le jeu annuel de votre classe faisait désormais de vraies victimes ? Seriez-vous prêts à vous sacrifier pour le bien d’autrui, ou trahirez-vous vos amis les plus proches pour être le dernier survivant ?
King’s Game est d’abord un roman (à l’origine pour téléphone portable), écrit par Nobuaki Kanazawa, et publié dès 2014 en France par Lumen. Il a été adapté en manga, puis en anime, et enfin, en un film. Quelle que soit la forme sous laquelle vous découvrez King’s Game, je le déconseille aux âmes sensibles, et plus généralement aux personnes en-dessous de 16 ans. Le roman a aussi plusieurs suites et un préquel, mais je me concentrerai ici principalement sur le premier tome. Laissez-moi vous emmener au coeur d’un jeu mortel pour ce terrifiant mois d’Halloween…

Des personnages face à la mort




Quand le jeu tourne au massacre

Nobuaki Kanazawa est un garçon ordinaire, dans un lycée tout à fait banal. Chaque année, sa classe organise un « Jeu du roi ». Un élève est donc désigné pour être le « roi » et donne un défi à un ou plusieurs élèves. Ces défis doivent être exécutés en moins de 24 heures, ou ils seront condamnés « à mort ».
Cela commence comme un jeu, jusqu’aux premiers refus. Les premiers élèves qui n’exécutent pas les ordres du roi ne reviennent pas en classe les jours qui suivent. Petit à petit, les élèves réalisent que le concept de « mort » est ici bel et bien réel, et qu’il ne s’agit pas que d’une simple élimination…

Fuir ou faire face à son destin
La panique commence à s’emparer des élèves. Une question les obsède : Qui est le roi ? Mais plus le temps passe, plus il devient difficile, aussi bien pour les élèves que pour le lecteur, de comprendre ce qu’il se passe. En effet, il y a plusieurs mises à mort. Allant des plus classiques : pendaison, décapitation, aux plus suspicieuses. Certains élèves sont condamnés à mort par crise cardiaque. Comment est-ce possible ? Quel « être » pourrait se trouver derrière tout ça ? Plus on découvre les circonstances de la mort des candidats, plus le mystère s’épaissit. Chercher le roi semble alors devenir de plus en plus difficile, mais plus les victimes s’accumulent, plus le cercle se referme…

Mais en dehors du roi, certains joueurs se révèlent être des traîtres. Face à la mort, nous sommes tous égaux. Mais jusqu’où sommes-nous prêts à aller pour assurer notre propre survie ? Le roi n’hésite pas à être cruel. Parmi les élèves, certains sont prêts à tout pour survivre, et cela devient rapidement évident. Mais on ne peut jamais savoir… Qui va mourir ? Qui va se sacrifier ? Qui va trahir son ami le plus proche pour s’assurer un sursis ? Le lecteur ne cesse de s’interroger, emporté de force dans ce jeu mortel où des amis peuvent à tout moment devenir des ennemis.

Une tension permanente
Le roman ne comporte, évidemment, pas d’images. Pourtant, la pression est constamment présente. Comme les personnages, on cherche à découvrir la vérité. Comment arrêter ce jeu ? Mais le roi semble inarrêtable, et les victimes ne cessent de s’accumuler…
Deux éléments principaux maintiennent une angoisse constante chez le lecteur et les personnages. Le premier, et le plus évident, est la limite de temps : 24 heures. Pas une seconde de plus, et le roi aime le rappeler. Chaque soir, à minuit, tous les élèves reçoivent un nouveau SMS annonçant le défi et la ou les personnes concernées. Si l’ordre n’est pas exécuté et que minuit approche, tous les élèves reçoivent un compte à rebours. Plus l’heure fatidique approche, plus les messages se rapprochent, rappelant qu’il ne reste que 10 minutes… 5 minutes… 3 minutes… 1 minute… 30 secondes… Jusqu’au moment fatal.

Mais le chrono n’est pas le seul élément qui rappelle que la mort leur court après. À la fin de chaque chapitre, le nombre de survivants et de victimes est annoncé. Certains chapitres sont beaucoup plus sanglants et meurtriers que d’autres. On voit le nombre de survivants s’amenuiser, et bien que le nombre de victimes varie, il reste tout de même effrayant. La mort assiste le roi dans sa mission macabre, et il semble que ni l’un ni l’autre ne compte s’arrêter…

Mon avis de lectrice

King’s Game a été mon premier véritable contact avec l’horreur. Je me suis contenté du roman, mais cela m’a grandement suffi ! Et l’écrit laisse parfois plus de place à l’imagination de l’horreur…
Ce qui m’avait d’abord attiré, c’était l’idée de jeu avec la mort. Aujourd’hui, je suis fan de ce genre d’histoires. L’aspect psychologique est ici très présent, mettant toujours les personnages face à des dilemmes moraux extrêmes. Ils sont sans cesse poussés à faire un choix entre leur propre mort, ou le sacrifice de leurs proches…
King’s Game vous fera frissonner à la moindre notification de votre smartphone ! Alors si vous aimez l’horreur, le gore, mais aussi le psychologique, n’hésitez plus, et foncez !

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Bienvenue à tous les amoureux des livres ! Préparez-vous à découvrir les raisons pour lesquelles les romans occupent une place si importante dans ma vie. Je vais vous présenter quelques-uns de mes auteurs préférés et vous expliquer ce qui me fascine dans leur œuvre.