Un flic sous l’occupation : Profit garanti

Dans le Paris occupé des années 1940, les inspecteurs Marsac, Brunet et Mercadier enquêtent sur un double meurtre sordide. Les victimes : un couple de personnes âgées, cambriolées puis abattues froidement.

Les circonstances de ce crime rappellent étrangement à Marsac le mode opératoire d’un tueur : Lucien Grenier, qu’il avait arrêté avant la guerre. Il ne tarde pas à découvrir que ce dernier, libéré par les Allemands, mène une vie confortable à Neuilly en travaillant pour le compte de l’Occupant. Dans une France divisée, Grenier n’est pas un cas isolé. De nombreux repris de justice sont également recensés dans les « officines » allemandes.

Face à cette situation, certains, comme le commissaire Fleury de la police judiciaire, préfèrent démissionner. Mais pour ceux qui restent, comme Marsac et ses deux collègues, la tâche s’annonce difficile. Tandis que l’affaire s’enlise, Paris connaît des heures sombres. Et ceux qui ne subissent pas la situation en profitent pour s’enrichir… Toutes sortes de trafics fleurissent alors.

Dans ce contexte, Mercadier se retrouve tiraillé entre son devoir et ses propres convictions, pendant que Marsac joue un jeu dangereux. Lui qui menait jadis une lutte acharnée contre le grand banditisme se retrouvera bientôt à la merci de Lucien Grenier. Contre toute attente, ce dernier a un marché à lui proposer…

C’est un Paris où tout est permis, à qui sait s’accommoder du nouvel ordre imposé. Lucien Grenier revient alors dans l’ombre des enquêtes.

Les inspecteurs Marsac, Brunet et Mercadier le soupçonnent d’être derrière ce double meurtre. D’autant qu’en 1935, donc avant la guerre, un crime similaire lui avait déjà été attribué.

Pourtant, pour les policiers, il n’a pas pu récidiver car Grenier est enfermé à Fresnes, en train de purger une peine de vingt ans. Mais ils apprennent rapidement que le tueur a retrouvé la liberté « à l’initiative d’un officier supérieur allemand ».

En ces temps troublés, les délinquants d’hier ont trouvé chez l’occupant d’aujourd’hui une oreille attentive. En effet, nombre d’entre eux ont « fait carrière » dans les bureaux d’achats et autres officines. Les trafics de toutes sortes se développent, et beaucoup succombent au chant des sirènes.

Ainsi, certains policiers et magistrats se compromettent. Mercadier hésite à relâcher Grenier, tandis que Marsac flirte dangereusement avec le feu. Les « affaires » s’épanouissent, entre marché noir et petites combines. Intitulé « Profit garanti« , ce tome 1 brosse le portrait de personnages déchirés entre leur sens du devoir et l’attrait d’un argent facile, mais sale.