!! ATTENTION SPOILER !!
!! ATTENTION TRIGGER WARNING !!
Ce manga est déconseillé au moins de 14 ans. En effet, il contient des scènes de violence, de torture physique et psychologique et de viol.
Murder Lock ou Murder Lock: Satsujinki no Kyoushitsu a fait une entrée fracassante au catalogue des éditions Mangetsu ce 18 septembre 2024.
Ce seinen dessiné par Ko-dai et écrit par Mizushiro Mizuki, a d’abord été publié au Japon chez Square Enix en 2020 avant d’arriver en France cette année.
Murder Lock est un manga en 5 tomes et est donc terminé !
Son univers sombre type des « death game » apporte un vent de nouveauté chez Mangetsu qui signe là son premier manga du genre.
Avec une galerie de personnages époustouflante et un cadre de violence et de meurtre, l’éditeur nous offre ici, un manga d’une grande qualité !
« Maintenant, prépare-toi à rejoindre l’école des tueurs… »
Surnommé « le mec le plus fort du quartier », Kôtarô Kudô est un jeune lycéen qui vit seul avec sa petite sœur, Hinami. Lorsqu’elle se fait kidnapper, Kôtarô se charge de donner une bonne leçon à ses ravisseurs mais se retrouve alors accusé de leur meurtre. Il devient un criminel redouté, alors même qu’il clame son innocence, et se voit transféré dans une prison pour mineurs un peu spéciale : l’institut de Kokuyô, composé uniquement de tueurs de son âge aux passés troubles….
Bienvenue dans « l’école des tueurs », où la folie et le chaos règnent en maîtres.
Mangetsu
Nos tueurs préférés
Le gros point fort de Murder Lock est bien sa galerie de personnages. Tous ont une histoire, une personnalité et des motivations différentes. Chaque personnage est développé, que ce soit dans des flash back ou les courtes nouvelles en fin de tomes. Chacun possède une psychologique profonde et en relief ! Ce qui détonne par rapport au manichéisme basique que l’on retrouve dans de nombreuses oeuvres.
Ce traitement particulier de chaque élève permet au lecteur de s’attacher aux personnages. Et ce, malgré l’étiquette de meurtrier qui leur a été collée. Et pourtant, la grande majorité sont de vrais monstres, des tueurs nés qui tuent pour le plaisir. Cependant, peut-on blâmer à 100% ceux qui ont été battus et abusés dans son enfance, de s’être réfugié en eux-mêmes au point de se créer une autre personnalité violente et meurtrière pour se défendre ? Peut-on être insensible au cri de détresse de Katsue ? Cette jeune femme qui souffre d’une allergie globalisée à la nourriture et qui doit se nourrir de chair humaine pour survivre ?
Chaque personnage va mettre dans la balance notre vision du bien et du mal. Pour qu’au final, le lecteur prenne conscience que la frontière entre les deux est plus fine qu’il n’y paraît. Et qu’au fond, un seul pas suffit à la franchir.
Le prédateur ultime : Makoto Aizawa
Makoto Aizawa apparait uniquement dans le dernier tome de la série. Mentionné dans le premier comme le seul survivant de la classe de terminal, il attise les craintes des autres élèves.
Son apparition dans le dernier tome ne passe pas inaperçue. Makoto est à mon sens le personnage le plus intéressant du manga ! Un tueur en puissance qui ne tue que par pur plaisir. Le meurtre n’est pour lui qu’un loisir comme la lecture ou le sport.
On pourrait le qualifier de super prédateur : un monstre surentraîné aux capacités presque inhumaines et au sang-froid absolu. Il ne tremble pas, ne craint pas la mort et n’a aucune empathie pour autrui. C’est un psychopathe à l’état pur. Son charisme naturel et son aura sanguinaire le placent en haut de l’échelle. Celui lui vaut un respect et une abnégation inconditionnels des autres élèves de la prison.
L’apologie de la survie
Suspecté d’un meurtre qu’il n’a pas commis, Kotaro se retrouve entouré de monstres en puissance qui ne pensent qu’à une chose : tuer.
Pour survivre à l’institut Kokuyo, il va devoir se plier aux exigences de cette école de tueurs. Poussé par Kirahara, son professeur principal, il se met en tête de réussir à survivre une année entière. Mais la condition de sa réussite risque de compliquer les choses. En effet, il espère survivre sans tuer la moindre personne.
Kotaro va faire preuve à de nombreuses reprises d’une grande humanité. À l’opposé du comportement des autres prisonniers qui ne vivent qu’à travers la souffrance d’autrui.
Pour autant, sa survie va dépendre en grande partie de ses relations avec ses « camarades ». Kotaro va alors découvrir que ce sont plus que des tueurs. Ce sont simplement des individus qui souffrent de maladie mentale et/ou de traumatismes profonds. Traumatismes qui ont façonné leur rapport aux autres et à la vie.
Un graphisme saisissant
L’ambiance de Murder Lock est sombre et sanglante. Les dessins du mangaka démontrent d’une maîtrise unique de la narration visuelle et de l’émotion. Chaque trait, ombre et expression faciale est minutieusement conçu pour susciter chez le lecteur une réaction viscérale. Les lignes brutes et angulaires accentuent la tension, tandis que les contrastes d’ombres plongent les scènes dans une atmosphère oppressante.
Le cadrage joue un rôle crucial : des gros plans sur des visages déformés par la rage et la peur, des angles dynamiques qui capturent l’action violente et des perspectives étouffantes renforcent cette ambiance meurtrière et angoissante.
Le mangaka use aussi du silence visuel avec des cases sans dialogues. Ces images d’une violence inouïe, laissent le lecteur face à une horreur qui se déploie lentement sous ses yeux. Le mangaka sait créer une tension émotionnelle, transformant la mort et la brutalité en une expérience presque palpable.
Avis de la rédactrice
UN ÉNORME COUP DE COEUR !
Je suis restée scotchée de bout en bout de la série. Dire que je l’ai dévorée serait un euphémisme !
C’est un death game comme on n’en fait plus avec des personnages passionnants ! La psychologique de chaque élève est étudiée avec minutie et donne de la profondeur à ses tueurs d’apparence sans coeur.
Même si la fin m’a littéralement laissé sur ma faim, je recommande Murder Lock à 1 000 000 000 % ! N’hésitez pas, ce manga vous surprendra au possible ! Mais attention, âmes sensibles s’abstenir ! Murder Lock n’est pas pour tout le monde !
Si vous aimez les histoires profondes qui mêlent personnages développés et violence inouïe, Tsuwamonogatari est fait pour vous !
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