Avant la lecture d’une oeuvre, nous pouvons parfois être tentés de prêter un jugement uniquement sur un titre et une couverture. Cependant, certaines créations, comme celle dont il est question, demanderont une plongée aveugle sans se fier à sa surface. Que peut bien dissimuler « Suicide Girl » au travers de son récit ?
Que raconte Suicide Girl ?
« Suicide Girl » (« スーサイドガール« ) est un Seinen d’horreur dramatique paru pour la première fois en 2020 au Japon. Cette oeuvre réalisée par Atsushi Nakayama sera originellement publiée sous les éditions Shueisha. A ce jour, l’oeuvre compte 10 tomes dont la moitié sont encore à traduire pour la version Française.
Utilisant le concept de Magical Girls pour parler de sujets sensibles à traiter, l’oeuvre se centre sur la société Japonaise. A la manière de beaucoup de Shojo, Kirari Aokigahara, notre héroïne, se réveille avec excitation. Elle s’apprêtait à se rendre à un lieu qui changera sa vie à jamais, laissant alors découvrir une personnalité colorée.
L’énergie dont elle fait preuve dès son apparition nous fait rapidement oublier le sombre aspect du monde qui l’entoure. Cependant, le récit nous ramène à la réalité lorsqu’elle passe les portes du « Suicide Café » qu’elle avait découverte en ligne. Notre protagoniste s’apprétait à partir pour « un voyage de groupe vers l’au delà ».
Cependant, à la déception de l’adolescente, le patron du café lui révèlera son véritable objectif : sauver les gens des « Phobias », des créatures cauchemardesques poussant au suicide les humains, utilisant leur sombre passé contre eux.
Kirari ne semblant pas attirer les Phobias malgré ses idées sombres, le patron du café décidera de la prendre sous son aile afin de combattre les Phobias. Elle deviendra une « Suicide Girl », combattante et « tueuse de suicides ».
Au delà des apparences
Tout comme Kirari incarne le proverbe « Les apparences sont parfois trompeuses », cette œuvre en est également un bon exemple, ce scénario se transposant aisément à la réalité. Certains passages peuvent paraître anodins pour des Européens, pourtant, le Japon lutte contre un ennemi invisible qui pousse chaque année 30 000 personnes au suicide.
Le suicide est si commun au japon que l’un des lieux touristiques les plus connus du pays se trouve être la forêt d’Aokigahara dont Kirari emprunte le nom. De nombreuses personnes y mettent fin à leurs jours, lui valant le surnom de « Forêt du suicide ».
Le manga parle également de la thématique des Hikikomori ainsi que du monde des Idoles au Japon.
Une industrie complète qui, non seulement est malsaine en imposant une image de marque irréaliste mais aussi ils font fasse à des fans excessifs qui, ont des comportements dangereux (stalking, harcèlement etc). Ce métier mène parfois à une hygiène de vie désastreuse, des comportements inappropriés de la part des fans, des menaces et par moments à des évènements graves.
N’oubliez pas qu’un numéro de téléphone est à votre écoute si vous en ressentez le besoin.
A qui Konseiller ?
Comme vous vous y attendiez sans doute, cette œuvre n’est probablement pas pour tout le monde. Cette histoire dépeint le malheur et la réalité d’un Japon actuel et de ses habitants en proie à la dépression. La violence, bien qu’implicite, est tout de même efficace et peut être de trop pour des personnes sensibles.
Cependant, si vous pouvez passer outre la violence des thèmes abordés, vous apprécierez l’humour de l’auteur.
Le style visuel « mignon » colle à l’aspect Magical Girl tout en se montrant cru lorsque la situation le requiert. Les scènes d’action dont les codes viennent du Shonen fonctionnent avec la volonté de Kirari, prête à réaliser l’impossible.
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Créatrice virtuelle venue d’une autre planète, elle est une lapine cultivée qui aime créer et apprendre davantage.
Si vous êtes chanceux, peut-être vous laissera-t-elle la suivre dans son terrier afin d’y partager ses connaissances.