Dororo : une quête sombre et poétique pour l’humanité

Dororo : une quête sombre et poétique pour l’humanité

L’anime Dororo, adaptation de l’œuvre du légendaire mangaka Osamu Tezuka, est une série qui mêle habilement action, tragédie et quête d’identité.

Sorti en 2019, cet anime revisite un classique des années 1960 avec un ton plus sombre et des visuels modernisés. Bien qu’il explore des thèmes intemporels, tels que la lutte pour l’humanité et les sacrifices personnels, il parvient à offrir une expérience captivante qui transcende son cadre historique.

L’anime comporte une unique saison de 24 épisodes que l’on peut retrouver sur ADN.

Dororo peut aussi compter sur un scnénariste de renom : Kobayashi Yasuko connu pour son travail sur Death Note et Claymore.

L’histoire de Dororo prend place dans le Japon féodal, une époque marquée par la guerre, la misère et les croyances mystiques. Daigo Kagemitsu, un seigneur avide de pouvoir, pactise avec 48 démons (dans l’anime, ce nombre est réduit à 12 pour simplifier la trame) pour assurer la prospérité de son domaine. En échange, il sacrifie les parties du corps de son nouveau-né. Le nourrisson est ainsi privé de peau, de membres, d’organes et de sens.

Abandonné à la naissance, l’enfant est sauvé par un médecin qui le dote de prothèses rudimentaires et lui donne le nom de Hyakkimaru. Privé de tout, Hyakkimaru ne vit que pour une chose : récupérer son corps en tuant les démons qui l’ont dépossédé. Au fil de sa quête, il croise la route de Dororo, un orphelin espiègle qui devient son compagnon d’aventures. Ensemble, ils affrontent des monstres, des samouraïs corrompus et les injustices du monde.

La véritable force de cet anime réside dans son ambiance sombre et désabusée qui va petit à petit être remise en cause.

Dororo, c’est la rencontre entre Hyakkimaru, dépossédé de tout à la naissance et de Dororo, un enfant que la vie n’a pas épargné…

Si Hyakkimaru ne vit que pour récupérer ses membres et ses sens, à travers une quête solitaire, Dororo va apporter un tout nouveau sens à sa perception du monde.

Au fil de leurs aventures, Hyakkimaru va récupérer ce qui lui a été volé. Mais loin d’une renaissance joyeuse et bénéfique, sa métamorphose se fait dans la douleur et le désespoir.

Le premier son qu’il entendra sera un cri, le premier qu’il émettra en sera un aussi…

D’un côté, nous avons Hyakkimaru, un personnage tragique qui incarne la quête de l’humanité perdue. Son existence même est une métaphore du combat pour retrouver son humanité, à la fois au sens physique et psychologique.

Tout au long de l’anime, il récupère progressivement ses sens et ses membres, mais cette reconquête ne se fait jamais sans douleur. L’absence de ces parties essentielles du corps l’a privé de toute émotion, ce qui rend sa relation avec Dororo encore plus cruciale, car ce dernier devient une ancre émotionnelle pour lui.

De l’autre, Dororo. Bien que plus jeune et insouciant, il porte lui aussi le fardeau d’un passé tragique. Cet orphelin, plein de ressources, cache en réalité un lourd secret. Sous ses dehors bravaches, Dororo dissimule une grande maturité pour son âge et un sens profond de l’injustice.

Son rôle auprès de Hyakkimaru est celui d’un garde-fou : il empêche ce dernier de sombrer totalement dans la violence et la vengeance. Leur relation évolue en une amitié solide qui apporte un contraste touchant à la brutalité du monde qui les entoure.

Le Japon médiéval dépeint dans Dororo est un monde dur et cruel que la guerre et la famine régissent. Les humains eux-mêmes se transforment parfois en monstres, rappelant que la vraie monstruosité n’est pas seulement l’œuvre des démons, mais aussi des hommes.

L’anime interroge alors la notion d’humanité. Car, qui sont les véritables monstres ? Les démons qui pillent les corps ou les hommes qui sacrifient leur âme pour la survie ?

L’esthétique de Dororo joue un rôle essentiel dans l’immersion du spectateur. Le style visuel oscille entre minimalisme et moments de violence graphique intense, reflétant la dualité émotionnelle de l’œuvre.

Les paysages sont souvent austères, renforçant le sentiment de désolation et de lutte. La bande-son, avec ses sonorités traditionnelles et ses moments plus contemporains, accentue l’atmosphère oppressante et tragique de l’anime.

Je suis tombée amoureuse de l’opening de cet anime à la seconde où je l’ai entendu. Et maintenant, il m’accompagne au quotidien !

Un opening parfait, pour un anime clairement à la hauteur de mes attentes. Dororo coche toutes les cases : des personnages passionnants et évolutifs, une intrigue et un suspens à couper le souffle, des scènes d’action magistrales…

Je le recommande à 10 000 000 000 % !!!!!!!

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