Terrarium : Pour sauver une planète qui se meurt

Fiche technique

Titre : Terrarium

Mangaka : Yuna Hirasawa

Type : Seinen

Genre : Science-fiction, Post-apocalyptique

Éditeur : Glénat

Âge conseillé : 14 ans et +

De quoi ça parle ?

Dans Terrarium, on suit Chico, une jeune technologue d’investigation sensible et dévouée, qui prend grand soin des robots tout en étant perpétuellement affamée. Et à ses côtés, son petit frère Pino, qui a l’apparence d’un robot. Plus réfléchi que sa sœur, Pino est un excellent cuisinier qui veille sur Chico en lui préparant de délicieux petits plats.

Le duo arpente des colonies délabrées où des robots poursuivent leurs tâches comme si de rien n’était. Ils font cela dans le but de retrouver leur mère, technologue elle aussi, qui a disparu pendant une expédition.

Les deux explorateurs tentent donc d’accompagner ces robots dans leurs derniers souhaits afin de récupérer leur noyau. Mais à quoi bon quand la fin approche d’heure en heure ?

« Combien de centaines d’années faudra-t-il encore aux humains pour devenir meilleurs ? »
Glénat

Qu’est-ce qu’un technologue ?

Il y a très longtemps, les robots étaient des machines au fonctionnement assez simple.

Mais au fil des avancées technologiques, la frontière entre les robots et les humains est devenue de plus en plus floue. Maintenant, ils se ressemblent, éprouvent des sentiments et sont capables de prendre des décisions.

C’est pour ça qu’on a besoin des technologues (qui sont des sortes de médecins), capables de traiter aussi bien les humains que les robots.

Chico et Pino récupèrent les noyaux contenus dans les robots encore en état de marche pour obtenir les données qu’ils contiennent. Mais faire cela signifie les désactiver définitivement.

Dans ce premier tome, on va les voir avec deux types de robots : un médecin et un facteur.

Le premier est défaillant et continue malgré tout de tenter de soigner ces patients, morts depuis bien longtemps. Quant au deuxième, il cherche à retrouver le sourire des gens à qui il transmet le courrier. Cependant, ces derniers sont aussi décédés depuis un bon moment.

Qu’est-ce que l’arcologie ?

Dans Terrarium, l’arcologie est une structure d’habitation gigantesque dont le cycle de production et de consommation d’énergie est complètement autonome. Cela lui permet donc de fonctionner sans aucun apport de l’extérieur.

Beaucoup d’éléments de l’arcologie sont nimbés de mystères. Et on ignore même son apparence externe. En ce qui concerne sa taille, elle fait entre plusieurs centaines et plusieurs milliers de kilomètres, sans que les technologues puissent vraiment le prouver.

Elle se divise en sections appelées « blocs », qui servent aussi de points de référence pour indiquer sa position.

L’électricité décroît progressivement dans l’arcologie bien que ce soit censé former un environnement stable. Si ces pertes énergétiques continuent, le monde se dirige vers une lente et inéluctable extinction. C’est pour ça que les technologues récupèrent des noyaux. En récupérant les données contenues dans ceux-ci, ils tentent de trouver des indices sur cette baisse énergétique.

Ce que j’en pense

Tout d’abord, après la lecture de ce premier tome, je suis très surpris par les premières pages qui sont en couleurs légèrement pastel, ainsi que les superbes décors.

Cela permet de nous immerger dans ce monde post-apocalyptique tout en douceur, et de donner cette impression de bienveillance et de chaleur, notamment dans les relations entre Chico, Pino et les robots.

De plus, il me tarde de voir le déroulement du scénario pour voir quelle va être l’évolution de nos deux protagonistes et en apprendre plus sur leur mère et leur passé.

Ainsi, le problème abordé dans ce manga peut aussi se transposer à notre ère actuelle car l’homme tue petit à petit toute forme de vie autour de lui et c’est ce qui a engendré la ressemblance de plus en plus importante entre humains et robots.

Il y a de la ferraille et de la rouille dans Terrarium, mais je suis surpris de découvrir une sorte de poésie dans la recherche de nos deux héros. Essayer de sauver un monde qu’on a laissé mourir des années auparavant. Une belle quête remplie d’espoir à la fin bien incertaine.

Enfin, ce qui m’a le plus touché dans ce manga, c’est la façon dont procède Chico pour récupérer le noyau d’un des robots. En effet, ses capteurs ne marchent plus et il ne perçoit plus correctement la réalité, ses facultés de compensation mémorielle se retournent contre lui et altèrent son jugement.

Mais Chico va agir avec beaucoup de respect et de bienveillance pour lui faire comprendre qu’il n’est plus apte à s’occuper des patients…

J’ai hâte de lire la suite. Et en attendant, je ne saurai que vous conseiller de mettre ce livre au pied d’un sapin où il fera sûrement un heureux. Une très belle découverte !!