La lame du Samurai : la voie du devoir, la passion de son art

La lame du Samurai : la voie du devoir, la passion de son art

Fiche technique

Titre : La lame du Samurai

Dessin : Yasuhito YAMAMOTO

Scénario : Taku NOGUCHI

Éditeur VF : Omake Books

Type : Seinen

Genre : historique, arts martiaux

Âge conseillé : 14+

De quoi cela parle ?

Gendayu Iwakura est un samouraï de grande réputation. En observant avec attention des combats de coqs, il a développé une botte secrète devenue célèbre dans tout le Japon.

Retraité de ses fonctions au sein de son clan, ses jours passent paisiblement auprès des siens. Malheureusement, un conflit intestin se fomente au sein du clan.

Le devoir envers son seigneur l’oppose à un vieil ami duelliste émérite. La retentissante victoire de Gendayu contribue alors grandement à déjouer cette conspiration.

Ce coup d’éclat va lui permettre de réaliser son rêve : ouvrir un dojo pour y enseigner l’art du sabre.

Cependant, ce succès va éveiller des envies belliqueuses chez d’autres samouraïs. Notre maître d’armes va alors devoir faire face à de nouveaux défis…

Ce manga historique nous transporte dans un village calme de la province de Sonose durant l’ère Edo.

Le récit se découpe en plusieurs petites histoires différentes, bien rythmées entre action et narration. Cela rend cette série courte riche et vivante.

De mon point de vue, 3 niveaux de lecture se dégagent du récit.

Un niveau historique, dépeignant la mentalité, les us et coutumes de l’époque, les règles du mariage et le fonctionnement d’un clan, ou encore les obligations des seigneurs comme des autres membres qui composent cette société.

La notion de temps est d’ailleurs très bien décrite et réaliste. Par exemple, à cette époque, 15 jours étaient nécessaires pour se rendre à la capitale.

Un niveau axé sur la voie du samouraï, où l’on découvre la vie parfois difficile de ces guerriers, avec la description du sens du devoir, du paraître, et des nombreuses obligations à respecter. Les moments de vie d’un dojo sont d’ailleurs selon moi vraiment intéressants et surprenants.

Enfin, le troisième niveau : la vie de Gendayu, un personnage digne d’intérêt. Notre maître d’armes est tiraillé.

Il exprime clairement ne pas aimer tuer en duel d’autres samouraïs. Mais il finit toujours par mettre sa lame au service de son clan, car tel est son devoir envers son seigneur.

Sa bonté le pousse naturellement à aider son prochain, ce qui fait de lui un personnage des plus attachants. Par exemple, il aide un jeune de 7 ans vivant mal le triste sort de son père. Ce dernier a dû s’ouvrir le ventre car il était impliqué dans une affaire de corruption.

De plus, en tant que maître d’armes, il n’hésite pas à se questionner sur sa pédagogie. Son humilité, sa droiture et sa gentillesse lui confèrent une aura et une grande sagesse. Je trouve le personnage de Gendayu formidable !

Côté artistique

Le style du dessin est classique et vraiment agréable à regarder.

Le trait affirmé donne le sentiment de regarder un classique du cinéma japonais sur papier.

Le découpage des planches est à la fois dynamique pour les scènes d’action, et moins rythmé quand la narration l’exige.

L’artiste réalise des dessins riches en détails sans pour autant alourdir la case.

De plus, j’ai noté l’attention toute particulière apportée aux portraits des personnages. Quelle prouesse d’avoir autant détaillé l’élégance et la beauté de ces derniers !

Concernant les scènes de combat, elles fourmillent de traits et d’effets, ce qui en fait des duels épiques. Cette œuvre est vraiment cinématographique.

Avis du rédacteur

Je suis vraiment devenu adepte de La lame du Samurai, on y apprend tellement de choses. Après une deuxième lecture, il me tarde de découvrir le dernier tome.

Je trouve ce manga remarquable du point de vue du récit comme du dessin. Étant passionné d’Histoire, je me suis régalé en découvrant ce Japon profond de l’ère Edo.

De plus, les aventures que vit Gendayu rendent ce récit passionnant. Je trouve le dessin tellement élégant.

Et que dire des combats épiques, on en prend plein les yeux ! À l’instar du Kegoroshi, la légendaire botte secrète de notre maître d’armes, les auteurs ont réussi à atteindre mon cœur de fan de manga.

Je ne peux que recommander de lire La lame du Samurai !

Si vous êtes friand de manga de samouraïs, Tsuwamonogatari, Hitomi, Les larmes de Yokai, ou Dororo devraient vous plaire !

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